Bye bye la salle des sakura roses et le champagne qui coule à flots. Bye bye les sourires forcés pour la caméra et les flashs aveuglants des photographes.  T’en connais déjà un qui serait ravi de laisser enfin tomber le masque. À peine de retour à la maison Daw avait saisi la main de son cavalier de la soirée pour l’emmener, un sourire malicieux au coin des lèvres, dans l’une des seules salles sans caméras à sa connaissance. Le casino privé de la maison. C’est ici à l’abri des regards indiscrets et sous l’éclairage tamisé des machines à sous qu’il déliât enfin ses doigts fins de ceux de son petit ange avant de poser son derrière sur une table de black jack non sans lui dire d’un ton moqueur « C’est bon tu peux lâcher ton sourire de monsieur parfait, it creeps me out. C'est safe ici d'après les info que j'ai sous-tiré à un caméraman » oui à tes yeux Jun était loin d'être l’ange dont il jouait pourtant si bien le rôle. Tu l’avais percé à jour assez rapidement d’ailleurs et d’un coup ce jeune homme t’avait semblé bien plus intéressant à côtoyer. Car qui a-t-il de plus excitant que de doucement fissurer le masque, de révéler peu à peu les ailes en réalité noires de ce démon, de démasquer le puppet master himself ? Pas beaucoup de choses honnêtement. « Alors cette soirée, t’en as pensé quoi ? » Un débrif était nécessaire maintenant qu’ils étaient tous les deux seuls et que les langues pouvaient se délier sans réclamer leur dû. « Moi j’ai failli envoyer ma flûte de champ’ trois fois dans la tronche de Su Ah quand nos regards se croisaient. Je te jure c’est physique bébé je l’aime pas » Ton doux minois rempli de dégoût ne faisait qu’accentuer tes paroles. Elle risquait d’avoir les oreilles qui siffle ce soir la Queen. « Et d’abord elle faisait quoi avec ses mecs Gen je croyais que c’était moi qu’elle devait épouser » lançais-tu faussement offusqué alors que t’étais plus amusé et fier d’elle qu’autre chose. Ta belle semblait déjà en bonne voie pour pêcho, t’es comme une proud mom là. « En vrai c’était un peu boring non. Pas assez de folie à mon goût » petite moue, t’était un peu déçu faut l’avouer. T’as certes aimé rencontrer de nouvelles têtes mais en même temps tu sais pas, il y a comme un manque. Ce petit grain de folie qui rend une soirée mémorable voila ce qui te manquait. Tu savais pertinemment que demain t’aurais oublié la moitié de ses gens. D’un bond, ton fessier royal quitte la table alors que tu te diriges vers le minibar. Sweet il est chargé à bloc. En deux deux tu sors la bouteille de vodka que tu portes à tes lèvres sans réclamer ton dû. Voilà le nectar qu’il t’avait fait défaut ce soir « Le champagne c’est bien beau et fun mais c’est pour les gens sages et trop lisse, propre sur eux et tout le tralala » tu savais pertinemment que Jun se sentirait visé par la fin de ta phrase mais ce n’était qu’une petite attaque mignonne. Tu lui tends la bouteille avec un air de défi sur le visage avant de lui lancer malicieusement « et toi alors, tu choisis quel camp, les sages parfaits ou la folie et la débauche comme moi ? » tu le tester oui, ouvertement d’ailleurs. Le masque allait-il tomber davantage ou non ? Tu serais fixer une bonne fois pour toutes sur ses limites.

La soirée avait pu paraître trop courte pour certains des habitants de certaines maisons. Peut-être même avait-elle paru trop courte à certains Martiens. Mais pour Jun, cette soirée avait duré trop longtemps. Beaucoup trop longtemps. Fxxk, ça avait été d’un chiant. Heureusement, ils s’étaient rapidement isolés avec Daw et ils avaient fait les langues de putes pour une petite partie de la soirée. Well, Daw avait fait la langue de pute. Jun avait principalement acquiescer et écouté avec delight pendant que son acolyte faisait des réflexions qui lui faisait du bien d’entendre. C’est ce qui est génial avec Daw. Jun a rien à faire et il prend son pied juste en l’écoutant bitcher sur telle ou telle personne. Jun bitch sur personne. Ni face caméra, ni hors caméra, jamais. Pas qu’il en ait réellement quelque chose à faire, du respect des autres. Juste que c’est pas quelque chose qu’il aime faire. Il a toujours préféré les actes aux mots. C’est pour ça qu’il n’insulte jamais Haku. Il préfère l’envoyer dans la piscine et le menacer que de l’insulter. L’insulte peut blesser, mais pas de la même manière. Jun, ce qui lui plaît, c’est les actes. Et écouter les autres insulter les gens. Ça, il aime bien aussi. Et c’est une des raisons (bien que pas la seule) pour lesquelles il aime passer du temps avec celui qui est déjà la Queen de la  maison Mars. Jun a sourit sur tout le chemin du retour. Les gens doivent probablement se demander pourquoi il passe autant de temps avec Daw, mais il joue la carte du “respect de tous et des différences” à perfection. Il est arrivé avec Daw, et il repart  avec Daw. Il sourit aux caméras, et lance même une wave de la main de temps en temps. Il reste toujours aux côtés de Daw, pas devant, et rarement derrière. Il veut pas laisser croire aux journalistes qu’il s’imagine supérieur à quiconque. Même si c’est le cas. Pas de Daw. Il se considère pas supérieur à Daw. Juste différent. C’est pour ça que même quand ils marchent tous les deux, dans des endroits où ils sont que tous les deux, jamais il ne marche devant lui. Il n’a aucun mal à marcher devant Haku (même si vraiment, il l’évite plutôt) ou Su ah. Qui ne sait probablement pas que ça signifie qu’il se considère supérieur à elle en tout point.
À peine rentrés, Daw les entraîne dans le casino. Un endroit sans caméra si l’on en croit les rumeurs. Jun est déjà en train d’activer ses méninges sur quoi raconter au confessionnal  pour expliquer leur moment hors caméra. Qu’est-ce qu’il pourrait rien dire pour calmer les esprits des “shippers” et des “cinquantenaires homophobes”. Il doit penser, continuer à y réfléchir. Il sourit jusqu’à ce qu’ils entrent dans le casino, et n’arrête que lorsque Daw lui parle et lui demande d’arrêter. Y’a juste ce bout de lèvre qui se relève très légèrement lorsqu’il entend que ça le fait flipper. Il disparaît aussi vite qu’il est apparu. C’est fatiguant de sourire. Même naturellement. Même pour de vrai. Et même s’il aime beaucoup Daw, il est pas assez important pour qu’il se fatigue pour lui sourire. Puis, si ça le fait flipper, vaut mieux qu’il le fasse de toute façon pas. Daw lui demande ce qu’il a pensé de la soirée et Jun lève les yeux au ciel. Signe ostentatoire qu’il s’est emmerdé. Il a pas envie de parler non plus. Il regarde autour de lui et ses yeux se posent sur le bar. Il marche alors que Daw continue de lui parler, lui expliquant qu’il a voulu envoyer des coupes de champagnes sur Su ah, l’appelant bébé. Jun aime bien ce surnom. Ça lui va tellement pas qu’il l’apprécie d’autant plus. Peut-être aussi qu’il appelle toutes les  personnes qu’il aime bien bébé. Jun se pose pas la question. Jun s’en fout. Il laisse s’échapper un petit rire nasale. Un rire moqueur. Pauvre fille qu’il pense fort. Su ah… Su ah… Pauvre fille. Pas forcément de façon négative, c’est juste. Elle aime pas Daw, Daw l’aime pas. Et Jun aime bien Daw dont l’aime pas non plus. Et contre eux deux, rares sont les personnes qui réussirait à s’en sortir sans trop de problèmes. She messed with the wrong ones. Le fait qu’il parle de Gen le fait se retourner, Jun. Gen est une des sujets qu’il trouve réellement intéressant et digne d’attirer son attention. Il a les yeux doux aux mots de Daw. Il l’aime beaucoup, Daw. Mais il doute sincèrement qu’il  aurait apprécié le voir épouser la prunelle de ses yeux. La personne la plus importante de sa vie. Vraiment pas. Il a pas l’air d’être sérieux de toute façon. Plus de vouloir appuyer sur le  fait qu’elle ait passé son temps avec des mecs. Et quels mecs. Jun a reconnu Keith. Et Lenny. Il connaît les deux,  mais n’a pas du tout le même genre de relation avec l’un et avec l’autre. Il préfèrerait savoir Gen avec Keith qu’avec l’autre.
Il finit par dire qu’il a trouvé ça boring et Jun hoche la tête deux fois. C’est largement suffisant pour lui faire comprendre qu’il est  d’accord avec lui.  Son regard est de nouveau attiré par le bar, et il est ravi de voir qu’il attire aussi  enfin l’attention de Daw. Sa réflexion sur les gens lisses le fait sourire très intérieurement, et juste des ombres d’un sourire amusé peuvent être apperçu dans ses yeux. Pas sûr que Daw le connaissent encore assez pour les détecter. Gen l’aurait fait, sans une once d’hésitation, mais Daw,  pas sûr. Il lui tend  la bouteille et Jun n’hésite pas une seule seconde avant de la prendre dans ses mains. Il la débouche rapidement et hausse un sourcil en sa direction. Il s’approche du bar, passant gracieusement derrière. Il sort deux verres et les remplis bien plus que ne devraient l’être des verres de vodka. Il fait glisser l’un des deux vers où Daw se trouve et garde le deuxième à ses côtés alors qu’il prend appuie sur le bar  pour s’hisser dessus et s’y asseoir. Il prend le verre et le lève en direction de la Queen aux cheveux roses. “À la tienne” Il croise une de ses jambes sur l’autre et porte le verre à ses lèvres sans quitter Daw des yeux, le vidant doucement mais sans s’arrêter.
Il a toujours bien tenu l’alcool, Jun.
Il a appris à le tenir depuis qu’il est gamin.

Il sait pas trop ce que c’est, cette relation étrange qu’il y a entre eux deux. Ce truc. Probablement que ce qui s’en  rapprocherait  le plus, c’est l’amitié. Et en même temps, c’est pas exactement ça. Puis,  Jun, il en a pas beaucoup non plus, d’amis. Il les compte sur  les doigts d’une main. Les vrais amis. Ceux qui le connaissent. Après, y’a ceux qu’il apprécie, et à qui il pense à révéler peut-être qui il est vraiment. Et y’a les autres. Sans compter ceux qu’il n’aime pas. Mais finalement, la vérité, c’est qu’ils sont rares les gens que Jun n’aime pas. La plupart des gens, il s’en fout, juste. Mais y’a que Haku. Pour qui il a assez d’intérêt pour réellement le détester. Les autres sont juste là. Ils existent, cohabitent dans  le même espace que le sien, mais y’a aucune réelle raison pour que leurs routes se croisent un jour. Avec Haku c’est différent.  Parce que Jun se souvient  que même avant que leur route soient forcés de se croiser lorsqu’il est devenu le chien de son oncle, il avait éveillé son intérêt, à Jun. C’est un des choses qui l’énervent le plus, à son propos. Mais ça, c’est un secret bien gardé, quelque chose qu’il n’a jamais dit à personne. Parce que la signification de ses mots serait accablante pour lui : Si son oncle n’était pas devenu son Sugar daddy, à Haku, Jun serait probablement devenu son Sugar boyfriend quelques mois plus tard. Jun a oublié ça, depuis le temps. Il l’a enfouie, loin, et il y pense plus. Rien que d’imaginer avoir pu penser développer des sentiments autre que de la haine et de la colère pour Haku, ça lui donne envie de rendre son petit déjeuner. Dîner là, en l’occurence.
Bref, ses amis, comme ses ennemis, se comptent sur les doigts d’une main. Donc ce serait compliqué de réellement considérer Daw comme un ami. Surtout qu’il ne le connaît pas depuis assez longtemps pour ça. Mais le fait est qu’il le considère, comme quelqu’un à part entière, comme quelqu’un qui a assez de valeur pour que leurs chemins se croisent, et qu’il sait qui il est, vraiment. Mieux, il préfère qui il est vraiment, que qui il montre aux caméras. Et c’est pourtant souvent là où ça a péché dans le passé lorsque Jun décidait de se révéler. Daw, ça l’a pas fait fuir, au contraire. Depuis qu’il est au courant, Daw a cette impression étrange qu’ils ne se lâchent plus. Et à son plus grand étonnement, ça le dérange vraiment pas. Au contraire, c’est pas désagréable d’avoir quelqu’un à ses côtés avec qui il peut être lui-même dans la maison. Parce que, après tout, même quand y’a pas de caméras, Jun évite de trop montrer qui il est vraiment. Qui sait qui a des contacts avec qui et les conneries qu’ils pourraient aller raconter au confessional. Avec  Daw, la question se pose pas. Il sait qu’il ira pas raconter à tout le monde qu’il se joue du monde entier. Et Jun suspecte que c’est en partie parce que ça le fait trop rire de le voir faire.
Daw reprend la parole, et Jun l’écoute parler. De Haku, et Jun hausse les épaules, parce que si, il a eu des envies de meurtres, mais qu’est-ce qu’il peut bien dire. Il parle de Gen, et de nouveau Jun hausse les épaules, oui, Gen serait trop bien pour lui. Il sourit à sa phrase suivante. Quand un mec voudra l’épouser ? Si un jour ça arrive, Jun ira lui souhaiter bonne chance, au mec en question. Et la phrase suivante le fait hausser un sourcil malicieux en regardant Daw. Rien entre eux. Non. Rien. Une certaine tension qu’il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué. Mais rien de concret. Puis il déblatère des trucs sur le fait qu’il ferait un bon barman et, Jun perd le fil. Parce que ça l’intéresse pas. Il parle de faire un action ou vérité, et Jun hausse les épaules, de nouveau.
Il le regarde, et réfléchit à une question à lui poser. C’est pas facile. Daw l'intéresse pas assez pour qu’il ait des questions auxquelles il cherche réellement une réponse. Puis il pense à Gen. “Comment vous vous êtes rencontrés avec Gen ?” Pas qu’il soit jaloux. Juste que Gen est la personne qu’il considère comme la personne la plus importante dans sa vie depuis que sa tante est partie. Et c’est important pour lui, de savoir comment Daw, qui devient de plus en plus important plus le temps passe, et elle, se connaissent.

Parfois tu te dis que Jun est un peu comme les casse-tètes chinois. Plus tu tentes de le manipuler en pensant voir une ouverture pour apprendre à mieux le connaître, plus tu vois que là n’est pas la solution et t’es lost. C’est un mystère le chouchou de ses dames, c’est le genre de personne que tu penses avoir percé à jour mais qui pourtant te surprends de jour en jour. Un vrai casse-tête sur lequel tu bossais depuis une semaine. Bizarrement t’étais vachement déter dans cette histoire. Habituellement t’aurais vite baissé les bras, estimant que c’est après toi que l’on doit courir et non l’inverse. Pourtant tu’es encore là ce soir, seul avec lui à tenter de résoudre le puzzle. Pourquoi donc ? Peut-être parce que t’as l’impression que tu passerais à côté d’un truc peut-être ? Pas sûr. C’est plutôt probablement parce que tu t’emmerdes et que t’aime finalement le fait qu’il soit à tes côtés pour assister à tous tes méfaits. Tel un prince orgueilleux qui tente d’appâter la galerie. Oui ça c’est plus toi, tu aimes te voir briller dans le regard des autres, ça te fait te sentir important et oh dieu que t’aime ça être le centre de l’attention. Plus tu réfléchis plus tu te dis que finalement Jun c’est plus une poupée russe finalement. Faut passer outre l’apparence pour révéler le subterfuge petit à petit. Les couches si durement imaginées à la perfection qui tombent les unes après les unes pour montre un visage beaucoup moins sage. Un visage plus sombre. C’est ce visage que tu voulais voir. T’as toujours aimé les défis et mettre le bordel est comme une seconde nature chez toi, c’est alors tout naturellement que tu traînais avec lui. « On t’a déjà dit que tu ressemblais à une poupée russe ? » c’était random et plus des paroles en l’air prononcé pour toi plus qu’autre chose, mais cette image restait encrée dans ton esprit.
Il se contente de hausser les épaules à l’évocation d'Haku, décidément ce n'est pas de ses lèvres que tu risquais d’entendre les potins, pas grave t’irais voir le japonais plutôt. Lui tirer les vers du nez serait peut-être plus simple qui sait ? Puis c’est Gen qui est mise sur l’avant du plateau de jeu. Là tu réussis à obtenir une réaction plus franche. Tu souris et tentes la provocation pour finalement finir sur les choux. Too bad. Faut croire que pour le moment il allait falloir la jouer aveugle quant à la tension qui ne cessait de vous entourer quand vous étiez tous les deux. Tu prendrais ton mal en patience pour une fois. T’étais pas encore assez désespéré pour lui sauter dessus non plus.
Tu finis par laisser tomber le petit jeu innocent des devinettes des pensées de monsieur Nim pour te lancer dans une démarche bien plus directe incluant de l’alcool pour pimenter le tout. Jun ne semble pas plus emballé que ça à l’idée de jouer mais il n’a guère le choix as always when you are around. Tu te proposes comme premier sacrifice. Que peut-il bien connaître sur toi. Gen ? Encore ? Décidément c’est sa mère ou quoi, t’étais pas au courant. C’est le plus naturellement du monde que tu commences « Ah Gen bah écoute ça remonte à y'a deux ans maintenant je crois ? » tu fais mine de réfléchir intensément avant de poursuivre « J’étais dans ce bar complètement pété, elle aussi alors on a décidé de se pécho, me demande pas comment ni pourquoi, mais se fut dans les toilettes à la bonne franquette quoi, tu vois le genre » tu sembles raconter ça avec la plus grande conviction du monde « Ah d’ailleurs en parlant d’elle, tu savais qu’elle était d’une souplesse incroyable ? Mamamia j’ai jamais vu ça, presque une meuf du cirque du soleil bébé, c’était dingueeee ! » tu marques une pause nostalgique avant d’annoncer fièrement « Je crois c’est vraiment la seule qui m’a fait bander pour le coup » tu rigoles alors en prenant une gorgée de ton verre. Un ange passe avant que tu te décides enfin à stopper le bullshit « En vrai cette histoire est grave plus fraîche et drôle que la vrai rip. » t’espère avoir outré sa pseudo mère à Gen. T’es trash et tu ne l’as jamais caché « C’était à un event pour influenceur on a eu un coup de foudre amicale voila rassuré monsieur . Je suis pas un serial killer qu’en as après ta bff relaxes. »  tu ris de nouveau avant de bondir du bar pour te lever « A ton tour et ça sera vérité ! » oui c’est ton jeu alors tes règles. Tu viens te mettre juste devant lui avant de ne pas manquer une miette de ce que son regard pourrait révéler vu que celui-ci semble plus enclin à parler. C’est alors tout près de son visage que tu lui demandas sans prendre quatre chemins « Est-ce qu’a force de faire sans arrêt semblant, tu ne finis pas par perdre peu à peu qui tu es réellement ? » la comédie c’est joli, ça fait plaisir autour de soi mais au final la comédie est aussi dangereuse. Un rôle constant peu fatigué et pousser peu à peu vers la folie alors que l’on perd qui l’on était avant tout ça. T’es curieux, et t’espères avoir faits tombés l’une des matriochkas de Jun.

La remarque qu’il fait sur la poupée russe l’intrigue. Il considère en général jamais ce que les gens pensent de lui, même ceux vraiment proches de lui. Gen, si. Si Gen lui fait un reproche, alors il le prend en compte, essaye de travailler dessus. Mais les autres, jamais. Ou en tout cas très rarement. Pourtant cette remarque là plus qu’une autre, une poupée russe, ça le fait réfléchir. Plusieurs poupées, les unes dans les autres, imbriquées. Et à bien y réfléchir, oui. La poupée russe est probablement l’objet qui se rapproche le plus de la personnalité de Jun. Et finalement cette dernière poupée, la plus petite, celle qui ne s’ouvre pas sur autre chose, Jun n’est même pas sûr de lui-même la connaître. Mais ce n’est certainement pas quelque chose qu’il dira. Parce que ça pourrait révéler une certaine faiblesse aux autres niveaux de la poupée et qu’il ne peut pas, veut pas, se le permettre. Pour que les poupées ne  se fissurent pas, il faut qu’elles soient toutes parfaitement solides. Et pour ce faire, il faut que  Jun soit sûr à cent pour cent de qui il est, pourquoi, et dans quel but. Et il le sait. Ou en tout cas ce qu’il pense savoir pour le moment lui suffit  amplement. Quand il lui demande de parler de Gen, c’est de façon totalement réfléchie. Jun a besoin de savoir. Pas besoin réellement, mais c’est en tout cas l’information qui l’intéresse le plus à propos de Daw. De savoir comment les deux se sont rencontrés. De savoir à quel degré d’intimité ils sont.  De savoir si Gen lui avait dit qui il était et s’ils ont déjà parlé de lui. Mais probablement pas. Gen avait pas l’air surprise de voir qu’ils s’entendraient bien, mais elle n’avait pas l’air d’être au courant pour autant. Et lorsqu’il répond, Jun l’écoute d’une oreille attentive, avant de se rendre compte au bout de quelques mots que  Daw se moquait probablement de lui. Ou en tout cas, c’est ce qu’il décide de croire. Son visage reste de marbre, poker face comme à son habitude. Il  attend la chute. Et s’il n’y en a pas, alors il pourra toujours  se lever, sortir de la salle, appeler Gen et lui demander quel mouche l’a piqué y’a deux ans. Il continue un peu, en lui disant à  quel point elle est souple, et Jun a presque envie de vomir, mais se retient, ne montre rien. Parce qu’il se rappelle que tout ça est faux. Et que Daw essaye réellement juste de l’emmerder en réalité. Il attend, attend, attend. Puis finalement la chute.
Il rigole alors qu’il prend une goutte d’alcool (ou plus) de son verre. Et il se décide à lui raconter la réalité de comment ça s’est déroulé. Et ça lui semble beaucoup plus logique, à Jun. Il hoche la tête, juste pour indiquer qu’il a compris. Et hausse les épaules à la réflexion à peine cachée sur le fait que Jun pourrait possiblement être  surprotecteur envers son ami. C’est vraiment pas le cas, en réalité, vraiment pas. Il se lève et se ressert un verre au bar. Jun le suit des yeux, mais parce que ça devient de plus en plus compliqué  de ne pas le faire. Daw est beau. Et Jun aime ça, les gens beaux. Il l’oblige à répondre à une vérité. Jun redoute pas vraiment. Dire la vérité, il sait faire. Révéler sans trop en dire, cacher des choses sans jamais mentir,  c’est sa vie de tout  les  jours. Il est pire qu’un politicien, la plupart du temps. Et le reste du temps, les gens autour de lui savent qu’il n’aime pas parler, ce qui lui permet de toujours s’en tenir au minimum. Comme lorsqu’il  répond à la question de Daw par un simple “Non.” Parce que,  après tout, la question demande pas de réponse hyper développée non plus. Il observe toujours Daw alors qu’il reprend la parole. “C’est mon tour. Les vérités, c’est pourri. Je suis partant pour qu’on fasse que des actions.” Parce que Jun est joueur. Et parce que Jun a pas envie de répondre à quelconque question.  Parce qu’il pourrait se retrouver à devoir mentir, et qu’aussi étonnant que ça paraisse, il a pas vraiment envie de lui mentir, à Daw. “Je te laisse pas le choix non plus. Prends toutes les bouteilles d’alcool et mets un peu de chaque dans un verre, mélange. Et bois.” C’est dit comme des ordres parce que c’est une action. L’idée c’est pas forcément de le bourrer. Pas seulement. C’est aussi de voir  si les goûts distinctifs  de  l’alcool  ont autant d’importance pour lui qu’ils en ont pour Jun. Une action comme ça, pour  Jun, c’est une hystérie. Et la personne qui la lui aurait donné, il aurait souhaité la  voir brûler sur le bûcher.

Plus le temps s'écoule plus tu ne sais plus trop sur quel pied danser quand il est question de Jun. Démêler le vrai du faux, déchiffrer chaque petit geste de sa part, tu ne cesses de jouer, toi qui habituellement aurait vite baissé les bras. De façon générale, les gens peu loquace ne sont pas ta tasse de thé. Il faut dire que tu es du genre à détester perdre ton temps. Tu aimes quand les choses sont claires et limpides, mais en même temps, la simplicité a le don de rendre tout limpide et sans intérêt à tes yeux, tuant toute forme d'excitation sur son passage. Le caractère complexe de Jun déteignait-il sur toi ? Tu ne penses pas. Tous les êtres humains sont complexes et tu n'es pas une exception à la règle, mais si tu détestes tant l'idée de rentrer dans une généralité. Un moule. Alors tu joues, toujours un peu plus sans vraiment savoir où cela va bien pouvoir te guider. Car qu'il y a-t-il de plus fascinant que de faire tomber les masques. Peu de choses à tes yeux. T'aime le vrai, les émotions chaotiques et toutes les pulsions qu'elles peuvent engendrer. Alors tu joues, te joues des autres pour en apprendre aussi un peu plus sur toi au passage. Ce soir ton partenaire d'échec était Jun. T'avais jeté assez rapidement ton dévolu sur lui. Son joli minois avait aidé certes, mais au fond tu penses que c'est justement ce qu'il peut renfermer au fond qui t'avait plus attiré qu'autre chose. Qu'est-ce que plus excitant que l'inconnu en lui-même ? Rien. Pas le moins effrayé, t'avais décidé de te risquer à entrer dans la gueule de loup de ton plein gré et ce, seulement pour ton amusement. Gamin jamais assez diverti, petit prince capricieux réclamant toujours plus t'es presque déçu de ne pas briser son masque quand tu balances une histoire des plus choquantes sur le lien qui te lie à sa meilleure amie. C'était probablement trop gros too bad. Tu finis par rire et lâcher les armes pour cette manche en révélant la vérité beaucoup moins rocambolesque, mais t'étais loin de lâcher les armes pour autant. Tes prunelles se plongent dans celles plus claires de Jun alors que tu le forces à se révéler un peu plus sur tout son « acting ». Il te lâche un simple non et tu ne peux pas t'empêcher de faire une moue. Loin de cacher ta déception tu t'éloignes de lui pour affirmer « Humph je te laisse t'en sortir avec cette mini-réponse, mais ça serait la seule et unique fois sache-le, je ne suis pas du genre à me faire avoir deux fois» t'avais rien appris, mais t'allait être clément for once car tu n'avais pas précisé que les réponses courtes étaient forbidden. Il t'avait eu. Alors que tu ne lui fais toujours pas face préférant de loin observer la table de billard en face de lui, tu te vois imposer une action. Un sourire joueur naquit aux coins de tes lèvres alors que tu t'avances d'un pas décidé vers le bar «Too easy honey, tu ne vas pas me bourrer aussi rapidement tho ~ » tu t'exécutes en mélangeant tous les alcools présent sur le plan en chêne massif avant de se placer devant Jun. En deux deux tu saisis son bras pour faire un petit shot à la façon des mariers « Cheers » tu prends soin de ne pas quitter son regard un seul instant alors que son verre se vide à vive allure. Une provocation délibérée que tu pousses encore plus loin en faisant glisser « malencontreusement », dans un geste plus que calculé, de l'alcool sur son torse. Tu te ressuis à peine la bouche avant de lâcher un soupire. La provocation à la peau, tu t'installes sur le billard avant d'annoncer joyeusement « A mon tour now, nettoies moi ça » tu indiques de l'index l'alcool qui coule doucement sur ta peau de porcelaine. Tu saisis ensuite la vodka pour en verser toujours un peu plus dans un faux "Oups" des plus malicieux, alors que tu ne voulais aucunement lui faciliter la tâche. Loin d'être un idiot tu as remarqué son regard constamment braqué sur toi depuis plusieurs minutes et t'as décidé d'en jouer à fond. La partie ne faisais que commencer.

Le truc, c’est que ses papilles gustatives ont été éduqué très  tôt au goût de l’alcool. Au goût distinctif de chaque alcool. Il aime pas particulièrement ça, mais c’est comme ça qu’il a été élevé. Pour lui, mélanger les alcools, de base, c’est une hérésie. Depuis  son plus jeune âge, on lui a appris que n’importe le cocktail, qu’il soit  bon ou  non d’ailleurs, ça ne vaudrait pas l’alcool de base, et c’était une honte de les mélanger. Manifestement, Daw n’a pas les mêmes réserves que lui. Jun a  légèrement sourit lorsqu’il lui a dit qu’il acceptait sa réponse monosyllabique cette fois ci, mais qu’il ne le ferait pas deux fois. Il n’arrête pas de le faire, depuis qu’ils se sont rencontrés. Jun parle peu, et quand il parle beaucoup, c’est souvent signe de mensonge. Les gens qui le connaissent vraiment  le savent. Et c’est les seuls avec qui il s’autorise ce genre de réponses rapides et nets. Lorsqu’il entend son action, il sourit. Il l’apprécie probablement. Mais Daw apprécie probablement tout ce qui contient le mot action et le mot alcool. Alors une phrase avec les deux… Il lui fait une remarque sur sa prétendue envie de le bourrer. C’est pas que ça. C’est vraiment pas que ça. Y’a de ça, un peu, il peut pas  vraiment dire le contraire. La soirée de rencontre entre toutes les maisons était  ennuyeuse. Genre vraiment soulante. Carrément chiante. Il a besoin de décompresser, et Daw aussi. Il a besoin de se bourrer la gueule, et il veut pas le faire seul. D’ailleurs s’il est pas le premier à terminer complètement torché, c’est mieux. C’est surtout pour ça. Oui, donc. Finalement, c’est pour le bourrer. Mais y’a pas que une idée sous jacente ou secondaire à ça. Il sort toutes les  bouteilles, les différentes sortes d’alcool, et les mélange. Et beh  fxxk. Daw  a  des papilles  solides.  Jun pourrait pas le  faire. Genre vraiment pas. Et la façon dont il  lui prend le bras, dont il le regarde lorsqu’il vide le  shot, dont il laisse exprès tomber du liquide sur lui. Oh, Jun sait à ce moment qu’ils sont sur la même longueur d’ondes à propos de ce qu’il va se passer ce soir. Il passe de l’autre côté du bar de nouveau, et va s’asseoir sur le billard. Et Jun le suit des yeux, parce que c’est très compliqué de le quitter des yeux ce soir. Il est beau, Daw ce soir. Il l’est toujours, mais ce soir particulièrement. Ce soir, il  y a quelque chose de nouveau  chez lui. Quelque chose de particulier.
Lorsqu’il lui dit que c’est à son tour et qu’il lui annonce son action, Jun hausse un sourcil. Lève un coin de ses lèvres. Pas le moindre du monde choqué par la demande, plus par la facilité avec laquelle Daw la lui fait. Il prend la bouteille de vodka que vous aviez commencé et s’en vers dessus, de façon totalement délibéré,  très mal caché par son très mauvais jeu d’acteur. Alors Jun attrape un torchon et s’approche du garçon posé sur le billard. Arrivé pas trop loin de lui, il s’arrange pour placer son corps entre les jambes de Daw. Il les écarte légèrement pour bien se positionner. Et il lève le torchon, sans quitter Daw des yeux une seconde. Il cherche son regard et lorsqu’il le trouve, il ne le quitte plus. Sur son visage, rien ne se lit. Les lèvres sont en une ligne droite, ses sourcils sont pas particulièrement levés ou baissés, et rien dans son visage de reflète une quelconque émotion. À part son regard brillant, et brûlant. Il lève la main avec le torchon pour le poser sur son torse mouillé d’alcool. Et il l'essuie avec toute la délicatesse dont il sait faire preuve. Et Jun est un garçon  très délicat. Il continue, continue, et descend sa main, un peu, beaucoup, jusqu’à arriver au haut de son pantalon. Il s’arrête, retire sa main, et balance le torchon sur le qu’il vient de quitter. Il se retourne vers Daw, les yeux toujours plongé dans les siens, et attend. Il sait que Daw aime se faire désirer. Mais Jun est connu pour être inaccessible. Ça va se jouer à qui va craquer en premier. Et Jun a une solution facile pour gagner. “Mon tour. Kiss me.” Son visage n’a toujours pas changé. Poupée de cire inexpressif. Tout son désir juste rassemblé dans ses yeux et dans le regard qu’il lui lance.

Le jeu s'accélérait doucement, alors que les vérités allaient visiblement laisser leur place aux actions. Jun était celui qui avait lancé les hostilités en premier en te mettant au défi de boire un verre rempli de bien trop d'alcool à ton goût. Si t'habitudes tu aimes particulièrement les jeux d'alcool celui-ci n'allait pas être aussi agréable que les précédents. On ne va pas mentir c'était carrément dégueulasse, un poison qui avait quelque peu engourdi ton palais et brûlé ta gorge, faisant monter un peu plus la température de ton corps. Pourtant, tu avais maintenu ta poker face. Tu avais même délibérément provoqué Jun du regard. Ne le quittant pas une seconde. Tu voulais lui montrer que tu étais joueur et que ce genre de petite manigance pour te bourrer ne saurait te terrasser. Ou alors tu voulais peut-être autre chose aussi. L'aguicher par exemple ? Tu ne réfuteras pas cette information, car après tout ce genre de petit jeu est comme une seconde nature pour toi. Jun c'est le mensonge et toi la luxure. Décidément vous vous étiez bien trouvé tous les deux. Et la lueur qui habite peu à peu son regard te semble indiquer que vous êtes prêts à descendre sur le même chemin. Tu te décolles de lui, marches un peu sous son regard. Tu joues, chaque mouvement de hanche, chaque geste jusqu'à ton arrivée sur le billard, est mûrement calculer. Tu sais qu'il a probablement les mêmes pensées que toi, alors tu t'en amuses. Te rends encore plus désirable que jamais à ses yeux. Tu sens aussi l'alcool commencer déjà à faire ses petits effets et tu te décides pourtant à ajouter toujours un peu plus d'huile sur le feu avec l'action que tu lui imposes. Dans une vie précédente t'as dû être un monarque ou je ne sais quoi. Le genre à fanfaronner devant sa Cour et à inviter à ses plus fidèles sujets à des jeux dangereux comme tu le fais en ce moment même avec Jun. Alors que tu l'observes silencieusement saisir le torchon ton petit sourire narquois ne quitte pas le coin de tes lèvres. Tu fixes le moindre de ses gestes, comptes presque le nombre de pas qui vous sépare avant de plonger ton regard dans le siens lorsqu'il est enfin près de toi. Tu te laisses faire, amusé lorsqu'il prend déjà position et commence à ressuyer ton torse, mais comme lui, tu tentes de ne rien laisser paraître. Un petit sourire trop franc signerait ta défaite. Tu te perds dans son regard, bien plus expressif que d'habitude. Tu l'aimes ce regard, il te donne l'impression d'être peut-être parvenu à avoir réussi là où d'autre on mainte fois échouer. Ouais cette idée te plait bien, tu aimes à penser que tu peux provoquer ce genre de flamme dans son regard habituellement taciturne. Le tissu effleure toujours délicatement un peu plus ta peau de porcelaine, alors qu'il descend chaque seconde un peu plus bas. Il sait s'y prendre il n'y a aucun doute et lorsque qu'il atteint ta ceinture tu souris malicieusement. Quand il s'arrête et jette un peu plus loin le torchon tu lances amusé « Quoi c'est déjà fini ? » c'était loin d'être déplaisant d'être celui qui menait la danse, mais tu savais pertinemment qu'il allait lui aussi vouloir goûter au pouvoir, vous n'étiez pas un duo pour rien. Alors tu attends sagement ta sentence. Cette dernière tombe rapidement et tu ne caches pas ton amusement à travers ton petit rire « Je vois que monsieur est pressé ». Mais les ordres restent les ordres et les maîtres du jeu. Alors, tu te soumets et viens délicatement déposer tes mains au niveau de sa nuque. C'est avec une extrême lenteur que tu viens tout d'abord rapprocher vos deux corps, ne laissant plus beaucoup d'espace pour l'imagination avant d'approcher ton visage du sien. Tu déposes doucement tes lèvres sur les siennes avant d'y mettre un peu plus de fougue. Mais alors que tu sens peu à peu les siennes s'ouvrir sous la pression des caresses des tiennes, tu décides des les libérer. Le laissant très probablement et même délibérément sur sa faim. Tu aimes te faire désirer et t'offrir sur un plateau d'argent n'avait jamais été ton style. Non toi tu joues jusqu'à te brûler. C'est ainsi que tu te sens vivant et que tu peux atteindre le septième ciel. La malice prend la place sur les traits de ton visage alors que tu joues de ton doigt sur ses lèvres rosies par ton makeup « Enlèves moi ce haut » indiques-tu en jouant de ton autre main avec ce tissu qui te semble n'avoir déjà plus ça place ici. Tu le tease encore et toujours, joues sans cesse. Qui sait, peut-être que ton jeu a d'ores et déjà réveiller le « vrai » Jun ?

Daw est pas spécifiquement le genre de mecs sur qui Jun a tendance à craquer. Puis, faut aussi dire que Jun craque pas facilement sur les gens. Ça lui est arrivé une fois de vraiment craquer sur quelqu’un, et ça s’est terminé d’une telle manière qu’il considère aujourd’hui que ce n’est jamais arrivé. Il a remplacé ce crush qui tournait doucement en réel attachement par de la haine et de la colère, et ça les a amené, lui et le sujet de ses passions au point où ils en sont aujourd’hui. À part Haku, y’a eu d’autres personnes, bien sûr. Des coups d’un soir. Souvent dans les hommes de sa mère, ou dans les employés de son père. Des stagiaires souvent. Des nouveaux arrivants. Tous assez masculins. Tous des personnes qui jouent un rôle, se faisant passer pour des hommes viriles et dominants, alors qu’ils sont des hommes viriles mais soumis. Et Jun sait voir ça, chez les gens. Daw est pas dans cette catégorie. Daw est différent. Mais étrangement, dés qu Jun l’a vu, il a su qu’il serait différent. Il a pas tout de suite su si ce serait un bon différent ou un mauvais différent. Mais différent, sans aucun doute. Il pensait qu’il l’emmerderait, et qu’il ferait tout pour l’ignorer. Mais ça s’est pas fait comme ça. Et aujourd’hui, ils sont plus proches que jamais. Et Jun ne changerait cette relation pour rien au monde. Daw, il l’apprécie, beaucoup. Pas comme il a apprécié Haku, pas comme il apprécierait quelqu’un de qui il pourrait potentiellement tomber amoureux. Mais il l’apprécie de façon à ce qu’il ait envie de le pousser sur ce billard et le ravir pendant quelques heures. Sans Daw, la vie à la maison Mars serait vraiment plus ennuyantes. Vraiment, vraiment, plus ennuyante. Une amitié, probablement. Jun a jamais vraiment eu d’amis. Gen mise à part, bien sûr. Et Daw fait peut-être parti de ce petit cercle de personnes que Jun laisse entrer et qui le connaissent presque au même niveau que ses parents. La majeure différence, c’est que ses amis qui le connaissent, ils l’acceptent. C’est pas le cas de ses parents.
Toutes les réactions de Daw lorsque Jun l’essuie le font sourire très légèrement. Juste le regard un peu plus rieur, un peu plus joueur. Juste les lèvres un tout petit peu étirées, mais rien d’évident. Il faut regarder ses lèvres pour apercevoir le changement. Lorsqu’il lui demande de l’embrasser, Daw rit. Et Jun se rend compte que peut-être, il rit pour eux deux. Ce que Jun ne montre pas, Daw le ressent pour lui. Jun attend, et Daw s’approche, déposant ses lèvres sur les siennes, presque délicatement. Jun aime ce qui est délicat. Surtout quand il s’agit de sexe. Il est bien loin de ce qu'on pourrait imaginer de lui. Il est pas du genre violent, il est du genre aimant. Il ressent le besoin derrière le baiser de Daw, et il se réfléchit le sien. Mais il sait aussi que c’est Daw, et que Daw a un besoin de jouer encore plus important. Alors Jun se doute que le jeu ne va pas se terminer comme ça. Jun aime jouer aussi. Mais à plus petites doses. Et ça commence à le gonfler. Lorsque Daw se recule, Jun attend juste la suite. Il exécute l’ordre, et se met torse nu face à Daw. Il a fermer les yeux le temps de le retirer et lorsqu’il les rouvre, il sait que son regard est à un degré plus proche d’un désir qui a juste besoin d’être rassasié. Alors il balance son haut quelque part, sans vraiment regarder où, et se rapproche de Daw. Il pose une main sur sa joue, s’approche de lui, sans que ses lèvres ne touchent les siennes. Et il dérive pour les approcher de son oreille, rapidement. “Je m’ennuie.” qu’il lance, simplement. Il essaye même pas de chuchoter. Il est pas Daw, il a pas besoin de se faire désirer, et il a pas envie de le faire patienter. Alors au lieu de retourner sur son visage, il tourne la tête légèrement, juste pour atteindre son cou, et y dépose ses lèvres. Il laissera pas de traces, pas à des endroits qui pourraient se voir, il veut pas que des questions puissent se poser. Mais ça veut pas dire qu’il peut pas utiliser ses lèvres, sa langue et son souffle d’une façon à rendre Daw frissonnant de plaisir. Et Jun sait y faire. Il a eu plusieurs stagiaires pour s’entrainer.

Plusieurs fois au cours de ton existence on t'avait reproché de ne jamais rien prendre au sérieux. Non, toi tout ce que tu sais faire s'est joué. Te jouer des autres et de leurs sentiments. Tu trompes ton monde, leur font croire monts et merveilles alors qu'au final ce ne sont toujours que des empty promis. Ouais voilà le genre de reproches que tu avais pu entendre à bien des reprises. Un coeur de pierre, un coeur inaccessible, un coeur qui sans scrupules joue sans cesse avec celui des autres. Ouais c'est le cas, so what . Tu n'es pas fleur bleue et tu ne le serais jamais. L'amour ? La fidélité ? Tu ne comprenais absolument rien à ces concepts. Tu dirais même peut-être qu'au fond tu refuses de chercher à les comprendre. Pourquoi s'enchainer dans une routine ou une relation pour perdre la flamme au milieu et n'avoir que des regrets par la suite ? Très peu pour toi. Jun semblait être sur la même longueur d'onde c'est pour ça que tu avais d'ailleurs joué à outrance avec lui ce soir. Tu savais pertinemment qu'aucun sentiment gênant ne viendrait s'imisser dans votre relation. Celle-ci étant devenue assez rapidement importante à tes yeux. Jun c'était l'un de tes repères dans la maison Mars. L'un des rares qui te supportait et qui ne connaissait aucune limite comme toi. Deux princes capricieux, tu parlais pour lui et lui pensait pour toi. Un duo efficace sans prise de tête qui rendait ton quotidien au sein de cette émission bien plus agréable. Tu le savais, vous resteriez les mêmes et ce peu importe ce qui allait bien pouvoir se passer ce soir. Alors vous vous amusiez, vous vous cherchiez encore et encore dans un jeu de luxure qui finirait probablement par vous perdre. Si tu avais cédé en acceptant de l'embrasser tu avais tout de même prit un malin plaisir à tenter de le laisser sur sa faim. Ta stratégie semble avoir été un petit succès, mais pas sûr que l'ange soit autant d'humeur joueuse que toi. Tu observes non sans cacher ton plaisir son t-shirt voler plus loin. Tu souris alors qu'il s'approche de toi. Sa main se pose sur ta joue et tu dois avouer que tu n'aurais pas imaginé qu'il soit le type doux when it comes love making. Tu souris de plus belle à l'idée qu'il y a bien des mystères non résolues dans ta petite enquête. Décidément t'avais bien fait de miser sur lui dès le début tu étais voué à ne jamais t'ennuyer. A ton plus grand plaisir. Seulement ton sourire disparu tout aussitôt quand il te dit s'ennuyer. Wait. Pardon ? Alors là. On te l'avait jamais faite celle-ci. S'il n'était pas déjà en train de malmener ton cou dans d'exquises caresses avec ses lèvres tu l'aurais déjà envoyé se faire voir. Mais c'est Jun et il a bien plus de laisser-passer que les autres. Alors tu vas lui pardonner et tu vas même faire encore mieux en lui faisant ravaler ses paroles. Tu te laisses faire encore quelques instants avant de relever son menton « Tu t'ennuis ? » répétes-tu d'un ton désabusé « Très bien monsieur on arrête de jouer et on passe aux choses sérieuses » t'as une réputation à tenir.

Jun commence à le connaître, Daw. Ça fait pas longtemps qu’ils se fréquentent, mais une relation certaine s’est créée entre eux. Jun est sûr de pas grand chose dans sa vie. Parce que rien n’est stable. Tout est basé sur des mensonges de sa part. Tout le monde connaît un Jun qui n’existe pas. C’est même pas juste qu’il cache des côtés de lui-même, non. Non, il ment. Sur tout. Il n’est pas un parfait petit garçon hétérosexuel qui n'a jamais fait de bêtises. Dans cette phrase, il n’y a de vrai que le fait que ce soit un homme. Tout le reste, c’est bullshit. Et c’est pour ça que dans sa vie, très peu de choses sont sûres. Et très peu de relations existent sur lesquelles il peut réellement compter. Daw est l’une des personnes qui semble prendre une chemin qui pourrait lui faire penser que ça va sur cette voie. Une personne à qui il pourrait faire confiance, parce qu’il le connaîtrait tel qu’il est. Il a besoin de ce genre de relations pour survivre. Pas de beaucoup. Mais quelques unes. Il avait sa tante, il a Gen, et maintenant, il est presque plus ou moins sûr d’avoir Daw aussi. De toute manière, il en sait trop désormais pour qu’il ne fasse pas partie des gens qu’il considère de confiance. Jun fait confiance, ou non. Mais y’a jamais de juste milieu. Une fois que les gens savent que qui il montre aux médias n’est pas qui il est, alors il considère qu’il peut leur montrer qui il est réellement. Et si c’est une erreur, et qu’ils l’ont découverts accidentellement, alors il rectifie l’erreur. Mais c’est jamais. C’est jamais du juste milieu. Puis, de toute façon, vu l’ambiance actuelle de l’endroit où ils se sont enfermés tous les deux, la question n’est plus à si oui ou non, Jun peut faire confiance à Daw. La question est plus à comment réussir à faire en sorte qu’ils se procurent l’un l’autre du plaisir. Il avait besoin de ça, Jun. Il a l’impression d’avoir besoin de ça depuis qu’il a compris qu’il allait devoir cohabiter avec la chienne de son oncle jusqu’à ce qu’il la fasse dégager de l’émission. À coup sûr, Soobin va pas supporter de voir son petit jouet se faire tout beau devant les caméras. Ou peut-être, peut-être que c’est ça, qui le fait kiffer. Que tout le monde l’observe, tout en sachant qu’il lui appartient. Et Jun déteste l’idée, il la trouve répugnante. Et ça le frustre. Et s’il peut décider de se défrustrer en s’énervant et en cassant des trucs, il préfère se retirer le stress d’une manière plus agréable, en bonne compagnie.
Sauf qu’il a besoin que ça bouge. Jouer, c’est amusant. Jouer trop, c’est lassant. Il sait que la remarque a probablement pas dû faire plaisir à Daw, mais il se rend compte avec satisfaction que ça change pas grand chose au mood de la pièce. Daw le laisse faire. Daw le laisse ravir son cou de baisers et de légères morsures. Jun sait qu’il s’y prend bien, et il est content que Daw soit celui qui puisse en profiter. Finalement, lorsque Daw redresse son menton, Jun s’arrête et le regarde, l’écoute. Et ce qu’il dit laisse entendre à Jun qu’il va apprécier ce qui arrive.