MOUSSE ME I'M FAMOUS | FT. SOLI NOT SOLI
el gladiator

J’suis rond comme une pièce d’or tellement j’ai consommé de champagne. J’ai beau prôner ma non-adhésion à ce monde de peigne-culs faut dire qu’il y a pas mieux que des bonnes bouteilles qui coûtent trois bras pour se la coller dignement. Les bulles, l’ami, les bulles. L’herbe de Shen aussi. Un cylindre artisanal coincé dans la ficelle de mon cache-sexe à paillettes -sous lequel j’ai glissé un slip noir histoire d’être décent malgré l’absence de caméras j’voudrais pas me retrouver dans une situation inconfortable en pleine soirée mousse t’mavu- je déambule tel un funambule dans la soirée à la recherche d’une personne particulière. Askip y a la grande rappeuse Soli parmi les Mars. C’est pas que mais, m’voyez, j’suis plutôt du genre à vouloir l’aborder. Elle arrache des tignasses et mange les ongles de ses rivales, c’est pas des mytho j’vous jure cette nana c’est une tigresse. Alors forcément faut que j’aille tester de moi-même la came, juste pour savoir si c’est des salades marketing ou si elle tire sa réputation d’une personnalité de merde. J’avoue, j’espère bien tomber sur l’option deux histoire qu’on s’marre un peu. Des longs cheveux bruns comme les siens ça devrait se trouver dans trop d’effort. Ou pas avec toute cette mousse on s’voit plus, j’ai l’impression d’être dans un palais des glaces version mousse, enfin t’as compris l’ami. « Hey ! » C’est elle là ! Aaahhh je l’ai trouvée. « Soli excuse-me. » j'écarte un fragment de mousse qui me vole dessus. Ca commence avec un jeu de mot à la con et ça se termine avec une imitation glorieuse. « I’m not gettin’ involved with the hype. I’m too rich to get into a fight. I don’t care about anyone not liking me. You bitches barely like yourselves. HEIN. » je rappe dans un sens du rythme négociable malgré mes bonnes notions -c’pas que je fais du clavier dans un groupe moi ?- et j’avance vers elle, genoux fléchis et mains qui s’entrecroisent dans un cliché du rappeur boysband anglais made in 90’s. J’lui offre une prestation du feu, concentré et lui servant un regard de mec hyper fier de lui pendant que mon flow débite. J’marrête, je m’humecte les lèvres et j’la regarde en joignant mes mains devant mon cache-misère, torse bombé. Alors y a quoi ? « Ca dit quoi la reine du slam ? »  Ouais j'la provoque, un problème ?

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venus kr (right)

« MAIS PUTAIN ON VA VOIR MA TECHA DAW ! » Ouais, sa techa, avec ce maillot de bain chelou là. Elle aime pas les maillots de bain, Soli. Elle aime pas grand chose, Soli, en fait. Mais surtout pas les maillots de bain. Elle était bien dans son survet Moschino, de toute, Daw, il a jamais rien compris à son style. But still, après une lutte acharnée, il a fini par gagner. Elle l’a mis, son putain de maillot échancré. Et si sa techa se retrouve en tête des tendances sur twitter, ce sera de sa faute.

Et là voilà, la techa à l’air - ou presque, c’était l’impression qu’elle avait -, au bord d’une piscine. Enfin, bord mais loin, hein. Parce qu’elle sait pas nager, Soli. Elle veut pas se noyer en public comme ça, ce serait la tehon. Et sa réputation de gangsta, hein ? Alors, comme elle fait toujours, la belle reste dans son coin, un verre à la main, à admirer ce cirque, à distance. Ouais, à distance, parce qu’il faudrait pas qu’elle attrape ce qu’ils ont, là. De toute, Soli, elle aime pas qu’on la touche. Elle aime pas qu’on lui parle. Elle aime pas qu’on l’aborde. Est-ce qu’elle aime quelque chose ? Ouais, boire et fumer. Et Sailor Moon, mais chut, hein. Et la liste s’arrête là.   Donc là voilà, Soli, à boire son champagne, à check les singes autour d’elle, à essayer de passer le temps en attendant que l’asile ferme ses portes quand… What the fucking fuck is this. Quelqu’un venait de l’invectiver, et alors qu’elle se tournait… Wow. Elle en avait vu des special people ce soir, mais jusqu’ici (sauf Daw) ils étaient tous restés loin d’elle. Pourquoi il s’approchait, lui ? La belle haussa un sourcil et face à ce rap - ehem, massacre - et bien… Manqua de s’étouffer avec son champagne, toussant alors qu’elle essayait de recracher cette merde. Il lui fallut bien une minute pour arriver à assimiler tout ça. Beaucoup trop pour son pauvre esprit fragile. « Wow. » Elle le détaillait du regard. Le jugeait ouais, aussi. De haut en bas. Jusqu’à remarquer quelque chose. Oh, un cylindre. De la beuh, peut-être ? Sans gêne, la brune se penche alors, glissant sa main sur l’élastique pour prendre l’objet avant de se redresser. « Il a touché ton zgeg ou pas ? T’as de la weed sur toi ? » Parce que, hein, hors de question de mettre n’importe quoi entre ses lèvres. Les zgegs, elle les cesu pas, elle les frappe en général.
Et maintenant que le plus important est fait, aka le cylindre… « T’es qui toi ? T'veux quoi ? »

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J’essaie de l’impressionner et v’là qu’elle toussotte comme si elle manquait de s’étouffer. C’est donc cet effet que ça fait quand je laisse aller mon flow ? C’est que ça doit être très incroyable. Ouais, ça doit être ça. Elle m’achève avec un jugement qui n’a besoin que d’une onomatopée et j’reste-là, fier à ne pas la lâcher du regard. J’ai capté le genre de nana que c’est et j’crois qu’elle est pas prête. J’suis pas du genre à me défiler ma douce. J’la regarde s’approcher, son regard trahi ce qu’elle vient chercher. C’est pas mon cache-sexe à paillettes qui l’interpelle, c’est bien l’illégalité que j’y ai glissé sous l’élastique. J’la suis du regard sans rien dire et la laisse me le chiper avant d’hausser un sourcil. Elle est sérieuse ? « A ton avis j’l’ai roulé avec quoi ? » je lance le plus sérieux du monde avant de glisser un sourire face à sa seconde série de questions. Elle est curieuse la dame. « Moi c’est Len, la nouvelle coqueluche du rap. J’voulais ta review mais j’vois que tu fais pas dans l’entraide. » j’hausse les sourcils avec un air blasé pour juger son manque de coopération avant de m’approcher d’elle. « J’ai beaucoup plus intéressant que ça mais j’sais pas si t’es prête, vu comment t’es assez cheap pour me chourrave ma réserve. » je débite avant de lui arracher mon bien des mains d’un geste vif et de le mettre derrière mon oreille. « J’te l’offre si tu me crèves pas les yeux. » je déclare en sortant deux petits buvards de sous ma cape, littéralement coincés dans l’élastique qui me lacère l’épaule. Mes prunelles dans les siennes j’esquisse un sourire et en dépose un de ma langue avec cet air de défi et de petit con que j’ai cultivé avec les années.

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« Qu’est-ce j’en sais. T’as l’air chelou. Puis le tube aurait pu la toucher sans faire exprès. Mais bon, l’matériel doit pas être assez long pour ça. » Et par matériel, elle entendait le sien. Son zgeg. Quoi ? Il la cherchait, aussi. Quelle idée de venir lui parler, comme ça. Pourtant, elle pensait sa réputation assez dissuasive. Les gens avaient la mémoire courte. Si courte. Surtout lui, visiblement. Pire : il n’en avait pas fini avec elle… Déjà, il l’avait approchée encore plus. Beaucoup trop. Alerte rouge. Et, la poussière sur le joint, le nez sur la poudre blanche, bref, le summum : il le lui avait arraché. Le cylindre. Il le lui avait arraché des mains. Là. Comme ça. L’irrespect, mais l’irrespect. Le crime. Et le regard de Soli s’assombrit. Elle le fusillait du regard. Et la brune ne dit rien. Elle le regarde. C’est pas rassurant. C’est mieux quand Soli parle. Car quand elle ne parle pas, c’est que quelque chose se trame. Il la provoquait, clairement et… Shit alors, Soli peinait à ne pas céder, lorsqu’on la cherchait. Jusqu’ici assise, elle finit par se lever d’un bond, balançant son verre sur une table et le renversant au passage mais à ce stade, elle en avait plus grand chose à foutre. Fuck le verre. Fuck l’alcool. Fuck tout le monde. Et ce type en premier. « Len, hein… Moi, cheap ? Ok. D’accord. Moi, j'suis cheap. Soli, elle est cheap. C’est ce que t’as dit. Je note. » Lentement, elle fait un premier pas vers lui, puis un second… « T’as pas autre chose de plus intéressant à faire, Len, dis ? Est-ce que j’ai l’air d’une victime, Len ? Non parce que, j’en suis pas une. J’suis pas une boloss. » Puis, sans prévenir, la brune l’attrape par le col de… Son truc là, sa cape, elle savait pas trop ce que c’était ce vêtement de toute. Pour ensuite le tirer vers elle. Puisqu’il aimait la proximité, voilà son visage à quelques centimètres à peine du sien. Front contre front. Difficile d’être plus proches là. « Maintenant, tu lâches le cylindre... » Qu'elle ne se gêna pas pour prendre de sa main libre derrière son oreille, avant de le mettre derrière la sienne. A elle, d'oreille. Il lui va mieux à elle qu'à lui, de toute. « Tu lâches ta came, et tu vas aller poser ton petit cul ailleurs. Sinon, c’est pas juste les yeux que je vais te crever. Puis tu m’regardes mieux, ok ? Tu m’regardes pas de haut comme ça. Tu baisses les yeux. Compris ? Baisse les yeux.  » … Ouais, Soli avait un souci avec les mecs de plus d’1m60. Qu’on la regarde d’en haut, bouh, elle aime pas. L’irrespect.

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« Putain mais tu racontes n’imp. » je laisse glisser car consterné, les sourcils froncés. Elle débloque la Soli, y a fixette sur l’attirail j’crois qu’elle a un trauma sur les hommes ou un bail dans l’genre c’est pas possible autrement elle me parle que de ma teub depuis mon rap de beau gosse. Du coup j’récupère ce qui m’est dû parce que bon si elle est pas contente elle a qu’à me le rendre la crevarde. La v’là qui se lève dans un mouvement qui fait trembler la pièce et renverse un verre. La tornade, elle prend de la place son aura. « Oulà attention tu casses tout. » je défini le bordel qu’elle vient de mettre d’un haussement de sourcils, ne lâchant pas ses prunelles. « Ah tu parles de toi à la troisième personne ? Len choqué. » je constate posément avec un air suffisant de connard. La voilà qui s’approche, la tigresse. Prête à me dévorer tout cru j’crois. J’baisse pas le nez, je la regarde parce qu’elle me fait pas peur et avec son maillot de bain orné de diamants j’ai même envie de l’inciter à continuer de se rapprocher. Et là. Et là. Et là elle me dit que c’est pas une boloss. Putain j’suis déso mais j’viens d’exploser de rire. J’suis tellement hilare que je notifie pas qu’elle m’attrape par le colbac pour me menacer. Mes rires se calment quand elle pose son front sur le mien, seul un sourire amusé restant au demeurant. « J’t’ai jamais dit que t’avais l’air d’une victime, pourquoi tu t’énerves ? » je demande dans un calme olympien, un sourire en coin ornant mon air agaçant. Elle veut que je lâche la roulée ? Je la tiens même pas. « Pas besoin. » je précise avant de détailler chaque parcelle de son visage tandis qu’elle menace de me crever les yeux. Oh. Adorable. « C’est quoi ton problème au juste ? » je demande calmement histoire de me renseigner. « Donc si je récap. Tu viens de me voler ma pétard, de me menacer et tu veux que je baisse les yeux, donc que je me rabaisse en fait. Juste j’ai pas compris… c’est quoi la raison ? » je demande la bouche en cul de poule, hochant la tête et fronçant un peu les sourcils parce que quand même j’comprends pas tout.

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Il est sérieux lui ? Il continuait. Il continuait à se foutre de sa gueule. Len choqué. Il avait osé. A quoi bon faire la thug si au final y avait quand même des zozos du genre qui venaient l’emmerder, hein ? Echec total. Elle devrait penser à lancer une news du style la rappeuse Soli a castré un mec à mains nus. En général, les gars, ils tiennent so much à leurs bijoux de famille. Avec un truc pareil, plus personne l’approche. Plus personne. Solo forever. Et surtout pas lui. Parce que bordel qu’il jouait avec ses nerfs. Il lui riait au nez. De mieux en mieux. « Pourquoi tu ris ? Tu trouves ça drôle ? » Dommage, tellement dommage qu’elle ne fasse pas 1m80. Tellement dommage qu’elle soit naine. Elle n’en aurait fait qu’une bouchée, sinon. Mais bon, la réalité veut que, Soli lilliputienne avec une face de poupée Bratz. Elle essayait de lui mettre la pression et… Ca fonctionnait pas du tout. Pas crédible pour un sou. Pourtant, elle fronçait les sourcils et tout hein, la totale. Et il détalait pas, non. Il était toujours là. C’était pas le plan. Normalement, elle crie, il se taille, elle fume solo, fin de l’histoire. Sauf que… Il lui pose des questions ? Pas moyen de cacher son étonnement, alors que l’expression de Soli change un peu… Pour laisser place à un air wtf. Ouais, what the fuck is this. « … Hein ? De quoi c’est quoi ? » Ses yeux dans les siens, elle le fixe encore un moment, paumée, puis finit par le lâcher. « Parce que tu vois pas là ? Tu vois pas que tu me regardes de haut ? Tu m’respectes pas. » Et Soli lui indique la distance les séparant avec ses petites mains. Bien sûr qu’il la regardait de haut. Il faisait 1m80. Elle lui arrivait tout juste à l’épaule. C’était criminel. « C’est moi qui comprend pas, t’veux quoi au juste ? Pourquoi tu viens me parler ? » Bon. Le oinj. Pour se calmer, le oinj. « Passe-moi du feu. » Parce que, ouais, elle le fightait peut-être mais tant qu’il était là, autant profiter un peu quand même de sa présence.

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Peu importe ce que je vais dire ou faire ça va la rendre ouf la nana. Elle pète des plombs pour tout. C’est drôle son intimidation de cours de récré, j’suis plus dans ce game là depuis longtemps moi. « Ouais en général je ris quand c’est drôle, ouais. » je déclare tout sourire, les yeux qui brillent, encore tout hilare de la situation. Si j’récapitule, comme je viens de le faire à haute voix, la meuf a un petit problème. Ou gros problème. Bref j’aimerais bien connaître son avis sur la question mais visiblement on lui a jamais trop demandé parce qu’elle comprend pas. « C’est quoi quoi ? » je débite au tac-au-tac avant qu’elle m’expose son complexe d’infériorité assez violent. Poulah j’sais pas si j’ai fait un bon deal à vouloir accoster la grande Soli, elle a l’air grave dérangée pas dans l’bon sens du terme en vrai. « Bah… c’est pas ma faute si tu fais 1m60 quand même. » je m’indigne en haussant les épaules, paumes tournées vers le plafond. « J’vais pas plier des genoux c’est hyper inconfortable comme position. » je me pleins sous une démonstration qui me met à sa hauteur, position que j’peux pas tenir plus de trois secondes parce que faut pas déconner faut grave de stamina pour faire ça. « J’viens t’parler parce que j’ai envie d’te parler. Il faut un intérêt particulier ? Putain détend-toi. » j’commence à m’agacer un peu j’avoue, ma patience a ses limites aussi. Elle m’saoule à aboyer. Du feu ? J’ai. « Tiens. » je lui tends le feu de Kiss devenu mien, chourave en sortant du jaccuzzi l’air de rien. Enfin, j’lui ai demandé j’ai allumé ma clope et j’me suis cassé avec. Il a pas eu la foi de me courir après, c’est l’effet amour des astres. « Et de rien. » je mentionne avec un mouvement de menton. « Crois pas que c’est parce que tu m’impressionnes avec tes aboiements. » faut la redescendre sur terre un peu.

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Ouais, tout. Pas faux. Tout. Soli, elle ne connaît qu’une chose, la colère. Alors peu importe ce qu’il arrive, elle s’emporte. Peu importe ce qu’il dit, ça la saoule. Elle connait que ça, être saoulée. Que des gens l’approchent, ça la saoule. Qu’on lui parle, ça la saoule. Qu’on respire à côté d’elle ? Wow, saoulée. Qu’on fasse 1m80 ? Ah bah, la saoulance ultime, of course. Le nec, net, truc plus ultra de la saoulance. Lui, là, il accumulait le tout. Et les 1m80 en plus. « Si. Tu les plies et tu redescends sur Terre, ça muscle les jambes en plus. » Elle le toise du regard, avant de le regarder d’un peu de haut lorsqu’il se baisse enfin. Autant profiter wesh, ça allait pas arriver tous les quatre matins, un truc pareil. « J’aime pas qu’on m’parle. Y a écrit Free Talking sur mon front ? J’te connais pas, tu m’connais pas, pourquoi on se parlerait ? » Et là, pour le coup, ce n’était pas un coup de pression, mais une véritable question. Elle en voyait pas l’utilité, Soli, de parler avec des gens qu’elle ne connaît pas pour ne pas dire grand chose. A son tour maintenant, de poser des questions et d’essayer de comprendre. Parce qu'elle pigeait pas. « Non parce que, juste j’ai pas compris, c’est quoi la raison ? » Héhéhé. Tel est pris qui croyait prendre. Et au passage elle prend le briquet, allumant alors le joint. « Gnagnagna. Assieds-toi. » Elle lui indique le transat qu’elle avait quitté d’un signe de la tête, attendant qu’il s’exécute avant de venir se placer devant lui. Là, il était à bonne hauteur. Même un chouia plus petit qu’elle. Sa tête à hauteur de ses boobs. En espérant qu’il ne matte pas ses boobs, quand même, ce serait grave gênant. Voilà pourquoi elle aurait dû garder son survet, putain. Elle aimait pas les maillots. Est-ce qu'elle aimait quelque chose, déjà ? Elle se penche, prend son verre à moitié vide et boit une gorgée. « Qui t'a donné le oinj ? » Au passage, elle glisse le briquet dans le haut de son maillot. Entre ses boobs, quoi. « Je te la rendrai si t’es sage. » Avec un petit sourire en coin. Quoi ? Elle pouvait bien s’amuser un peu aussi, puisque de toute façon il voulait ap bouger.

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La meuf s’improvise coach et me fait faire des quats. On aura tout vu j’ai juré.« Ouais ouais ça muscle, c’est ça le problème. » J’suis pas un athlète moi du coup c’est un peu la merde j’suis en souffrance mais ça Soli elle s’en fou puisque de toute façon de base elle a décidé de me crever les yeux. Redescendre sur Terre qu’elle dit. J’sais pas si j’devrais l’informer que c’est elle qui a besoin de redescendre un p’tit coup. Boh, ça sera pour plus tard va. « T’as pas besoin d’avoir écrit free talking. J’sais pas tu communiques c’est la base de l’être humain. » j’soupire parce qu’elle est épuisante. « J’ai juré c’est juste une conversation de base. Tu te compliques la vie arrête de te poser des questions. » T’es chiante. Voilà c’que j’ai envie de lui dire mais j’sens que si je lui balance ça je vous l’avoir collée aux basques pour toute la soirée à vouloir me pourrir la vie. C’est quoi la raison, qu’elle demande. Bien joué. Je ricane, pris à mon propre piège. « J’saurais pas dire. » je réponds, contrairement à elle. J’roule des billes et lâche un sourire avant de me faire ordoner de m’asseoir. Ok ok mademoiselle. Je lève les mains au hold-up. « Mh… ok. » je déclare moyen convaincu avant de m’asseoir. « Qui me dit que tu vas pas me crever les yeux. » j’déclare le plus calmement du monde en m’exécutant, me foutant de sa gueule tranquillement. « Moi. J’l’ai roulé. » je lève mes yeux vers ses prunelles, passant mes doigts dans les cordelettes diamantées de sa tenue. « C’est joli, ça. » mais j’vais pas m’éterniser j’ai cerné la bête. Non merci. Et j’sens la montée qui va pas tarder ça craint. J’suis pas à 1000 won près, garde-le. » J’vais pas lui obéir pour un putain de briquet. « J’ai pas décidé d’être sage pour la special guest Soli. Tu m’excuses. » j’suis à deux doigts de me lever mais j’évite. Parce que ça m’saoule de rester sur cet échange mais ma foi… « Tu m’dois au moins une taffe. Et j’te lâche. » Deal.

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Elle est chiante, Soli. Elle est pas marrante. Elle se mélange ap. Elle parle ap. Soli, c’est un peu le mouton noir au milieu de ce beau monde. Elle est là mais si on lui en avait laissé le choix, bah frère, Sailor Moon pour la soirée hein. Parce que quand elle regarde Sailor Moon, elle est dans son monde, personne lui parle, elle est in peace. Là, y a toujours un risque que quelqu’un débarque la tchatcher. Preuve : ce Len est venu la tchatcher. Mais Soli elle est pas tchatchable. Elle sait jamais comment réagir quand on la tchatch. Sauf par la colère. Ce mec avait pas fui, il était toujours là et il était même pas terrorisé. Et Soli, bah… Elle était démunie, un peu. Elle le fixe, le toise du regard, méfiante. Conversation de base ? Mais pourquoi vouloir avoir une conversation de base avec elle ? Genre, avec Soli ? Avec la Soli dont on dit qu’elle castre les hommes et qu’elle leur écrase le kiki ? Dangereux, quand même. C’était ça qu’elle pigeait pas, Soli. Elle capishait pas, parce que sa stratégie toute entière était de virer les gens et lui venait prendre racine, là, devant elle. Enfin, assis maintenant, et devant elle. « J’ai les mains prises là. J’peux pas te crever les yeux, tu peux respirer. » Entre le joint et le verre, il était safe. Et alors qu’elle prenait une gorgée de son doux breuvage… Elle manqua de nouveau de tout recracher. Une malédiction, ma parole. Il venait de toucher ses chaînes là. Il venait de toucher ses chaînes. Et Soli… Bah Soli, elle rougit. Pouf. D'un coup. Parce que Soli, elle aime pas les maillots, elle aime pas montrer ses boobs, ça la gêne ce genre de tenue, encore plus des chaînes sur ses boobs et… Malaise. Elle sait pas quoi répondre, le regardant avec de gros yeux. Choquée. Il a osé. « C’pas moi qui l’ai choisi. C’est Daw. » … Ouais. C’était tout ce qu’elle avait trouvé à répondre. Bug. Elle avait bug. Mais seulement pour mieux se reprendre. Alors elle prend une première taf, la savourant avec bonheur. Depuis le temps qu’elle la voulait. Depuis le temps. « Ah ouais ? … » Elle le fixe encore, réfléchit, puis… « Okay. Deal. » Et elle se penche alors vers lui, tenant toujours le joint avec ses propres doigts alors qu'elle le posait sur les lèvres du m'sieur. Parce qu’elle allait pas le lui lâcher. C’était le sien, de oinj, now. « C’est bon ? T’en as assez là ou tu veux encore tirer ? » Ah, quelle générosité, si attentionnée, Soli. Mais si incomprise, franchement. Tristesse.

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J’me fais généreux en lui proposant de lui offrir mon bien le plus précieux de la soirée. En vrai j’suis déjà max, d’ici dix minutes je serai dans le cosmos donc j’peux bien lui laisser ça en souvenir de notre belle rencontre. Lel. « Ah ouais c’est vrai. J’suis safe. Ouf. » j’expulse avec exagération en m’essuyant le front pour effacer cette goûte de sueur liée au stress. Nan, vraiment, j’avais peur qu’elle me perce les pupilles avec ses griffes acérées. J’la vois bien se marrer en me crevant les yeux en plus. Je touche ses chaines comme un gamin trop curieux, parce que j’ai l’habitude de tout toucher et de pas respecter les distances de sécurité. J’abandonne l’objet de ma curiosité pour revenir à Soli qui, eeeeh, eh bien qui ne m’aboie pas dessus ? Elle me sert des yeux énormes et globuleux à la place. « Ah pardon keep it cool. » je déclare en enlevant enlevant mes mains parce que j’crois que je l’ai mise mal à l’aise et j’sais pas… si d’habitude ça m’amuse de dépasser les limites là j’ai l’impression que c’est vraiment gênant sans le vouloir. Le temps s’était suspendu jusqu’à ce qu’elle ouvre de nouveau la bouche. « Mh. Ca m’étonne pas, c’est un bon choix. » « Il a habillé toute la soirée, en fait. J’lui ai chourave sa tenue de gladiateur de l’espace. » oui parce que pour info ça fait pas parti de mon dresscode ce genre de tenue. La tigresse s’est assagie l’air de rien, quand j’lui propose de lui laisser mon bien par consentement elle a même l’air surprise. « Ouais » j’déclare les prunelles dans les siennes tandis qu’elle me fixe. Deal. Parfait. J’me lève. « J’hallucine comment t’abuses. C’était quand même le mien à la base. » Je tiens à mentionner parce qu’elle oublie vite j’ai l’impression. « C’est bon j’en ai eu assez, ouais. » je déclare en lui rendant le ter, recrachant la dernière volute de fumée. « Bonne soirée. » je conclus en tournant les talons pour rejoindre les potes.