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Des jours sont passés depuis l’incident sur le yacht. Depuis le traumatisme réveillé après une chute, depuis la dispute, depuis la violente séparation entre deux âmes-sœurs. Hwan a fui. Tout le temps. Besoin de solitude mais manque de relation – un mélange paradoxale ajouté à ses cauchemars et insomnies, le garçon a été et est toujours mal en point psychologiquement. Il repense tous les jours aux mots de noctis, puis cette main qui avait osé se resserrer sur son cou, les accusations qui s’enchaînaient et les déclarations brusques. Dès lors, il avait traîné dans le jardin de la maison pour éviter tout contact social avec les autres, surtout le plus concerné. Le voilà accroupi face à une plante, observant ses feuilles et pétales, puis le petit lézard caché qui tente de rester discret. Un petit ricanement s’échappe des lèvres de hwan, heureux comme un enfant face au reptile. Il n’y a que dans ces moments là que son cœur cesse de se déchirer ou que son estomac s’apaise. De la pure tranquillité, à l’abri des regards des autres – mais pas du monde, hélas. Tout semble aller pour le mieux, jusqu’à ce que des voix provenant de la maison interpellent le jeune homme. De l’agitation, des déplacements, des appels de la prod et des autres candidats. Puis son nom. Hwan est appelé à son tour. Légère hésitation avant de se diriger vers le lieu de panique, puis il entend des remarques. Noctis est malade. Hein ? Il a besoin d’être emmené à l’hôpital en urgence. Comment ça ? Ils l’ont emmené, mais il a disparu aussitôt du camion. Incompréhension d’un enfant perdu, ignorant face ç une telle situation. Pourquoi un départ aussi brutal ? Pourquoi maintenant ? Soudainement, foudroyé d’une grande clairvoyance, tout s’explique. Ouais, c’est pas pour une simple maladie que l’autre est parti. C’est quelque chose de plus compliqué que ça. C’était sûr que ce qui s’était passé sur le bateau allait avoir d’énormes répercussions. Hwan, garçon audacieux qui n’écoute jamais sa raison, décide finalement de partir aussi. Mais pas pour fuir, loin de là, son corps entier a eu comme un coup d’adrénaline qui l’a ordonné de retrouver noctis. Ainsi, la course est entamée. Il est rapide, l’enfant, l’habitude de fuir tout ce qu’il ne supporte pas l’a appris à courir comme un athlète. Grande enjambées vers le seul et unique endroit qui a semé le trouble dans leur relation. Traumatisme ultime dans un hangar perdu, loin de tous, loin de tout. Son cœur bat contre sa poitrine. La peur de revoir des choses qu’il ne pourrait pas encaisser sur le coup, que ça soit les murs ou simplement la personne en face qui s’y trouvera. Mais hwan, il est téméraire. Si bien que sans réfléchir, il pénètre dans le bâtiment sans s’inquiéter des conséquences. « Noctis ! » qu’il crie sans honte. Il le voit, là, à quelques pas. Pendant sa recherche, le plus jeune était trop préoccupé par son objectif qu’il n’a pas pensé à ressentir quoique ce soit. Ses émotions étaient juste… Parties. Puis là, maintenant qu’ils sont réunis dans l’endroit témoin de secrets inavoués, tout s’effondre. Les larmes coulent instantanément, la peur d’autrui disparaît comme par magie. « Noctis… » saut dans les bras du plus âgé, provoquant la chute des deux. Etreinte réclamée inconsciemment depuis des lustres, les bras se serrent autour du cou. « Noctis… » troisième qu’il répète son nom, mais dieu sait qu’il est capable de continuer jusqu’à l’infini, parce que le manque est présent. Les cœurs ont besoin de se soigner à nouveau.

 

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des jours à ressasser des mots, des gestes. des jours à se laisser consumer par des envies, des regrets.  des jours qu'il se laissait sombrer dans les tréfonds de ses émotions. consumé par le néant, il n'en été devenu qu'un coquille vide. sans âme. sans passion. sans rien. seulement du vide. tout le temps. constamment.  ainsi il s'était refermé sur lui-même, fantôme qui flotter au milieu d'une maison où tout n'est fait que d'animation. lui, ère sans mot ni attention. puis le néant. puis le dégoût et la faiblesse d'esprit. un surplus de regards croisés. un surplus d'éloignement qui ne fait que le ronger, le brûler vif. et l'envie de s'en défaire. de s'éloigner pour ne plus avoir à souffrir de tout. de lui. alors il use de stratagème et le coup n'est que' plus magistral. la fuite prend des airs de mascarade puis une fois le nez dehors, loin de lui, il s'évade. au diable la santé, physique ou mentale. il a ce besoin de solitude, ce besoin de le fuir pour mieux se reconstruire. alors il prend le large, ou presque. se retrouve auprès des quais et de ce fameux hangar qu'il n'a jamais laissé à l'abandon. cachette, résidence. toit sûr pour l'enfant vagabond qui se retrouve nez à nez avec un animal poilu niché devant sa porte. sourire délicat avant qu'il ne soit accompagné de caresses. apprivoisé bien assez tôt, il laisse l'animal faire de son lieu saint, son domicile. chat errant, maigrichon à la triste mine. semblable au sauveteur qui se hâte à trouver de quoi le nourrir et l'abreuver. puis la joie de l'animal visiblement affamé s'entend au miaulement. baume au coeur pour l'artiste qui laisse un rictus s'élargir sur son visage blafard. puis le chaos. le sourire s'envole et le chat prend la fuite. non loin, mais tout de même. refuge trouvé sous un canapé d’appoint puis le tatoueur qui se redresse alors que l'échine frisonne à l'entente d'une vois bien trop familière. nausée. peur. il se crispe dès lorsque le plus jeune se colle à lui. incapable de parler. de le toucher. les mains restent à l'abris, au fond des poches alors que l'autre brise cette barrière. « Écartes-toi. » noctis s'allie à la froideur. rejet immédiat guidé par une peur certaine. peur de récidive. peur de lever à nouveau la main sur lui. peur de l'anéantir et s'anéantir lui-même pour le mal qu'il peut causer. « Pourquoi t'es là ? » lui qui ne cherchait que la solitude, se retrouve désormais face à celui qui n'avait fait qu'alimenter, malgré lui, une descente aux enfers. noctis s'éloigne. un pas, puis deux. puis dix. puis vingt. puis trouve refuge auprès du chat récemment adopté. boule de poil au creux des bras, il soupire doucement alors qu'il laisse ses émotions s'apaiser au rythme des ronronnements de l'animal. « T'as d'autres reproches à faire ? T'as besoin de me pousser à l'extrême encore une fois, Hwan ? Parce que moi, j'ai pas besoin de ça. Ni de ça, ni de rien d'autres d'ailleurs. » regard fuyant son semblable, il finit par se perdre sur le pelage de l'animal alors que les mots laissent planer une certaine amertume.

 

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Rejet soudain lorsque hwan enlace noctis, le cœur se brise une nouvelle fois. Mais c’est pas le moment de flancher, alors il prend la parole le garçon. Avec les larmes certes, parce qu’il flippe de voir l’autre après tant de temps. « Tu vas te taire un moment ? » les mains sur les hanches, il fronce les sourcils, agacé. « On a tous les deux fait de la merde, alors arrête. » il ne lève pas la voix, parce que ça ne sert à rien. Bizarrement, hwan n’a pas encore conscience qu’il fait actuellement face à son ancien traumatisme – du déni inconscient mélangé à de l’adrénaline, parfait pour rendre un enfant franc et audacieux. « J’suis v’nu parce que j’veux pas qu’tu m’quittes, c’tout. » L’animal en face lui fait perdre soudainement le fil. Adoucit par une telle boule de poils, il s’oublie un moment. « Pourquoi t’es parti aussi ? J’t’ai rien fait à la maison… » yeux larmoyants, le garçon culpabilise. Et il déteste ça, parce que maintenant, il ne sait plus quoi penser. Il est censé le détester pour l’avoir abandonné, pour l’avoir rejeté, pour l’avoir étranglé – la tentative d’ignorance fut un succès jusqu’à ce que noctis décide de fuir. C’est là que hwan a compris qu’il se voilait la face depuis un moment. Bon, il l’a pas réellement compris, mais il se doute de quelque chose. Les deux avaient besoin de temps, il fallait juste un réveil pour arrêter tout ça. Très vite, l’homme reprend son sérieux en essuyant les quelques gouttes salées sur ses joues. « Le problème, entre nous deux… » oups, son cœur rate un battement. « C’est… » seulement deux mots qu’il aurait fallu dire dès le départ. « C’est… » la peur de gâcher une amitié, une relation presque fusionnelle d’un claquement de doigts, et ça, c’est pas envisageable. « J’sais pas putain, c’est quoi notre problème, noctis ? »

 

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faible soupir alors que l'autre cherche à lui clouer le bec. noctis, enfant trouble, portant son attention sur l'animal présent au creux de ses bras. ronrons apaisants alors que l'oreille reste tendu vers le garçon non loin. « T'as fais que m'rejeter alors que j'voulais ton bien. » premier fait qui conduit à un début de fuite. « T'as, sans doute inconsciemment, fait de moi quelqu'un de mauvais à cause de ça. » second fait qui avait conduit au geste qui semble douloureux, impardonnable. remords toujours présents auprès d'un artiste à la dérive. « Puis c'est ça l'soucis, hwan. c'est que tu fais rien. tu dis rien. jamais. » parce que noctis reste le protecteur qu'il a toujours été envers le plus jeune. parce qu'il a toujours cherché son regard avant celui des autres. ses attentions avant celles des autres, bien que souvent cela semble être bien loin de cette réalité. « J'sais pas ce qui s'passe, ou peut être que si, mais c'pas moi qui vais me bouger à arranger les choses parce que la dernière fois que j'ai essayé, t'as détruis une part de moi et ça n'a pas eu le meilleur des effets. » alors il se renferme, se plonge à nouveau dans un silence pour éviter une nouvelle confrontation. de nouvelles violences, volontaires ou non. « J'sais pas pourquoi t'es là, mais t'aurais clairement pas dû venir. » animal qui bondit, rejoint un semblant de nourriture avant que le tatoueur ne se lève à son tour. « Tu devrais rentrer, c'est mieux pour tout le monde. »

 

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Frustration qui ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que noctis parle, hwan lève les yeux au ciel, agacé. C’est fini le coup de l’enfant ignorant de ses sentiments et ceux de l’autre. Tout est là, les preuves sont flagrantes, mais il reste un seul et pourtant crucial détail qui pourrait enfin tout faire basculer. Hwan le sait, et ça l’emmerde, parce qu’il est têtu, et refuse de faire le premier pas. Il sait qu’ils n’en seraient pas là si tout avait été mis à plat, ici même. Le besoin de tout savoir – depuis quand, à partir de quoi, pourquoi des sentiments sont apparus, et pourquoi noctis n’a rien dit. Le plus jeune était au courant de sa propre incapacité à percevoir les messages cachés dans ce domaine – ça lui a valu des années de célibat. « A quel moment t’as essayé de faire bouger les choses, mh ? » il croise les bras, exaspéré. « Quand tu m’as dit ‘peut-être’ après t’avoir demandé si tu m’aimais ? Pas étonnant que j’refuse de donner mon corps à un gars qui n’est même pas sûr de lui. » petite moue boudeuse, il reprend. « J’ai pas du tout fait de toi quelqu’un de mauvais, noctis, c’est toi qui n’as pas pu ravaler une envie de me baiser sur place. C’est toi qui as estimé que me laisser seul dans un hangar était une bonne idée.  Tout c’que j’voulais, même si je n’ai pas voulu baiser avec toi, c’était au moins que tu restes. On soit ensemble, une nuit – c’est mon putain de rêve. » Hwan se montre honnête, voire blessant, mais il faut bien franchir cette étape à nouveau pour briser la glace qui les sépare. « Arrête un peu de faire la victime. Tu m’as blessé, je t’ai blessé. Tout ce que je te demande, noctis, c’est deux putain de mots et une simple excuse aussi. Pourquoi je devrais m’excuser, hein ? De t’avoir rejeté ? J’ai pas été violent à ce que je sache. J’ai juste dit que j’voulais pas être un simple coup d’un soir, pas plan-cul complètement torché qui se souviendrait même pas d’avoir embrassé son meilleur ami. » La colère monte, mais le jeune homme arrive tout de même à la maîtriser. « Porte tes couilles cette fois. J’suis venu vers toi pour qu’on règle cette putain d’histoire parce qu’on est tout les deux trop bornés pour faire le premier pas. » Décision cruciale qu’est d’avancer vers l’homme en face de lui. « J’ai beau avoir peur de toi depuis ce qu’il s’est passé au yacht, j’ai encore peur d'ailleurs, mais putain… » Il ose, le fou, déposer un baiser sur les lèvres du plus âgé, assez longtemps pour appuyer ses propos. « J’peux littéralement pas me passer de toi. »

 

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troublé par bien des événements, noctis ne cesse de se renfermer dans cette carapace qu'il n'a fait que forger au fil des jours. silhouette et présence d'un être qui ne fait que le troubler. debout, face à lui, il garde le silence, encaissant sans broncher les propos de l'autre. puis le soupir raisonne à nouveau et la parole de l'artiste reprend le dessus. « Tu voulais quoi ? Que je réponde favorablement à cette question, alors que moi même je doutais de toi en te voyant plongé dans l'hésitation, le doute ? » temps d'arrêt. bref, furtif, mais suffisant pour ravaler une tristesse longtemps refoulé. « Ca marche pas comme ça, Hwan et tu le sais. A ce moment là, si j'avais su ce que tu voulais réellement, j'aurai répondu de la meilleure des façons. » puis la discussion s’enchaîne et le violence, l'impulsivité revient sur un tapis peu poussiéreux. « T'as fais de moi quelqu'un de mauvais sur ce putain de bateau. T'as fais de moi quelqu'un de mauvais en me rejetant alors que je cherchai simplement à être à tes cotés. J'me fiche que t'ais pas couché avec moi. J'aurais pu rester, mais j'en avais pas la force parce que tu me mets dans des états que moi-même j'comprends pas. »et aujourd'hui encore, il a du mal à comprendre, noctis. aujourd'hui encore, il doute réellement de ce qu'il veut, de ce qu'il a envie parce que la violence a été une limite à ne pas franchir. cette même violence qui l'a poussé à entourer cette gorge de sa main. comportement qu'il hait plus que tout au monde. « J'peux rien faire, Hwan. J'peux vraiment rien faire contre tout ça et ça me bouffe réellement. » un peu trop à son gout. parce que pour la première fois de sa vie, il n'est qu'un lâche. pour la première fois de sa vie, il est faible face à quelqu'un. et pourtant, il y a ce baiser. électrochoc qui éveille souvenirs paisibles, mais douloureux à la fois. douceur empoisonné alors que les mots du jeune reviennent persécuter son âme. « Faut que t'arrêtes... » parce que l'amour est dangereux. parce que lui même est dangereux. parce que tout peut être brisé. amitié. fusion. passion. mais les lèvre se pinces et les mains passent sur un visage usé par la fatigue. noctis au bord du gouffre. il sombre et cède finalement à l'autre. un baiser en guise de réponse. cette même réponse qui n'est faite que de fougue et passion. les mains trahissant des mots énoncés précédemment. mains qui se glisse dans une chevelure et clame un besoin de domination. de possession. folie grandissante auprès d'un vieux fou, au fil des années. dépendance camouflé qui éclot enfin alors que des mots viennent à être soufflé. « Je t'aime. »

 

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Hwan écoute, il entend les paroles de noctis. Ses explications, enfin plus claires sur les raisons de ses actes jusqu’à maintenant. Le voile se lève peu à peu, tout s’éclaircit. Depuis le début, la confusion régnait entre les deux. Depuis le début, tout était là, sous leurs nez, mais la faiblesse de l’un et l’ignorance de l’autre empêchaient toute avancée possible. Petit à petit, les muscles de hwan se détendent – ses bras se décroisent, sa mâchoire se desserre, le sourire lui parvient aux lèvres. Celles-ci se posent délicatement sur celles de noctis pour entamer un mouvement lent. Un baiser aussitôt échangé, puis la passion suit. Apaisé, le plus jeune sent les mains de l’autre se glisser dans sa chevelure ; impossibilité de retenir un gémissement, les mots sortent enfin. Il y a comme une pause dans son esprit, et le garçon est obligé de se reculer. Il cligne des yeux une fois, puis deux, et le rire vient à raisonner entre eux. Absolument pas moqueur, mais plutôt ému. Emu qu’après tant d’années, hwan ait pu entendre ce qu’il voulait depuis le commencement. Emotif au plus haut, l’homme retient avec aisance ses larmes pour ne pas gâcher le moment. Ah, y’en a un ou deux qui tombent parce qu’il n’est pas parfait, mais c’est tout. « Noctis… » Il l’embrasse à nouveau, cette fois avec une ferveur jamais vu auparavant. « Enfin putain… Enfin… » Les corps se rapprochent, hwan s’accroche à l’arrière d’un blouson comme si sa vie en dépendait. « Je t’aime. » Que d’émotions dans un moment aussi romantique, mais l’erreur – enfin, si on peut appeler cela ainsi, fait que les langues se croisent. Hwan est comme foudroyé par un désir de l’autre. Reprendre là où ils s’étaient arrêtés l’autre fois, dans un lieu témoin d’une union plus que sacrée. Léger grognement qui vient s’incruster entre deux respirations, le soupir se fait érotique. « Noctis… » La langue quitte finalement sa semblable avant de glisser sur une chair marquée par l’encre, dessin d’un artiste puéril à qui le seigneur a conféré un don sans pareil. Cou choyé par un muscle pour être ensuite mordu tendrement jusqu’à laisser un trace. « Trésor… Tu veux le faire ? » qu’il chuchote, parce que l’hésitation est grande. « Ici même ? » La luxure s’empare de son métabolisme, mais l’envie d’un confort et d’une confirmation est plus que nécessaire – un moment si précieux qui pousse le plus jeune à prendre son temps, parce que dès à présent, ils sont unis pour la vie.

 

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confession faite. débordement sentimental qui s'essouffle entre leurs lèvres. noctis n'en devenant que plus égoïste, plus possessif alors que ses bras entoure l'autre, le serre contre un torse dénué de musculature. peu certain de la route qu'ils empruntent finalement ensembles et pourtant, tout autour d'eux n'en devient que plus clair. un mythe qui n'est plus, tout autant qu'un rêve qu'il a tenté d'oublier à de maintes reprises. noctis, persévérant mais faiblissant aussi tôt une fois face à l'homme convoité depuis tant d'années. rôle d'un frère laissé à l'abandon pour faire place à l'amant. puis les langues se lient à nouveau et noctis s'enfonce. encore et encore. répondant à l'autre avec cette passion qui les animent tous deux. ferveur qui s'éveille et grognement qui s'échappe. frisson qui parcoure une échine puis les mots sacrés. s'en suit une requête dissimulée sous des gestes que le plus jeune effectue de façon habile. « Non. » réponse claire, nette. sûreté au son d'une voix, il repousse finalement son cadet, noctis. parce que c'est mieux ainsi. parce qu'il ne veut pas de ça. pas maintenant. même si l'envie reste présente. « J'veux pas parce que tu le mérites pas.. » rancunier sous des airs d'enfants capricieux. habitude qu'il avait prise au fil des années passées aux côtés du plus jeune. puis l'envie de jouer. l'envie de le faire languir. « Puis aussi parce que c'est pas le meilleur des lieux pour ça. » romantique endormit qui s'éveille. beau parleur qui s'éveille alors qu'il sourit à l'autre. baiser volé puis il quitte la présence, le corps de l'autre avant de partir en recherche de l'animal. « Et il y a aussi le fait que t'es plus le seul gosse de qui je dois m'occuper maintenant.. » coin et recoin d'un hangar qu'il passe au peine fin. le voilà qu'il se met à quatre pattes pour partir en quête de l'animal avant de finalement y mettre la main dessus. « Regarde ! » boule de poil glissé sous les yeux du plus jeune, l'artiste souriant fièrement face à son sauvetage, bonne action du jour. « T'vois, il y a plus important que ton ptit cul pour l'instant. »

 

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Moment intime doucement commencé, le corps de hwan s’embrase à l’idée d’entreprendre quoique ce soit de charnel avec noctis. Etreinte qui en dit long sur la réponse du plus âgé, et c’est le rejet. Total, sec, blessant. Ah, oui, l’endroit sans doute pas propice – mais l’autre fait une remarque qui passe mal. Très mal. « Le mériter ? » il répète, un rire outré s’échappe de ses lèvres. Ambivalence dans ses sentiments qui poussent le jeune garçon à retenir tout geste déplacé. Amour, puis haine, puis dégoût, il croise les bras. Le chat apparaît dans son champ de vision. En règle générale, il aurait été le premier à craquer devant une telle petite créature, mais hélas, elle débarque au pire moment. « On passe un putain de moment à deux, et tu me remplaces par un chat ? » Parce hwan, il est possessif, et voir noctis s’occuper de tout sauf de lui, ça le rend fou. Surtout aujourd’hui. C’est pas le moment de flancher. Alors il serre les dents au lieu de pleurer. Les vieux souvenirs d’une nuit, à enchaîner les crises de panique et d’angoisse, reviennent lentement. Les larmes montent, les cris veulent s’imposer – mais c’est le silence. Ne m’abandonne pas encore une fois je t’en supplie… Chut. Garde un peu de fierté. Pars. « Bon, bah tu passeras la St Valentin avec ton chat. » L’abandon à nouveau, il n’en veut plus. Alors c’est lui abandonne, c’est lui qui évite la crise de panique – autrefois laissé seul au même endroit, noctis restera seul cette fois. « J’vais voir amaury, lui au moins il ne se laisse pas distraire. » Jalousie envers un animal qui ne fait que l'agacer encore plus, l’envie de s’énerver, d’envoyer bouler n’importe quel objet lui parvient – la porte en métal. Le coup part, violent, les jointures s’ouvrent et le sang coule. La douleur est encore une fois le seul remède pour calmer hwan, à nouveau blessé, à nouveau laissé de côté.