soft baby ∞ Durant le trajet il a la tête qui dodeline sur l’épaule d'@Aum Daw à côté de lui. Pourtant oreille attentive, le japonais qui hume son accord. Même s’il n’a rien contre le camping, des souvenirs de son enfance, perdu dans les montagnes japonaises avec sa famille et son cousin Jaejin, kidnappé pour l’occasion. Les deux gamins qui avaient appris à monter une tente sous une pluie battante pendant que son père tentait de sauver le poisson pêché dans la journée. Il n’a rien contre, mais préfèrerait ne pas avoir toute la maisonnée avec lui dans cette aventure. Sans parler de l’équipe de tournage. En espérant qu’eux aussi soient logés à la même enseigne, sac de couchage et tente pour tout le monde. Et lorsqu’il descend du bus, il a encore la fatigue dans ses yeux et l’envie de s’enrouler dans ce pull trois fois trop grand qu’il a piqué dans une des armoires de la maison, sans doute Daw, oups. Ses mains qui frottent ses yeux un instant, et lorsqu’il s’étire il ne peut que rougir légèrement en croisant le regard de @Nim Jun. Les choses sont devenues étranges entre eux, maladroites. Presque gênantes. Il ne sait plus trop comment agir avec lui depuis le prime. Ses excuses acceptées mais l’incompréhension sur ses actions, sur ses tentatives de construire autre chose entre eux que de l’indifférence. Téléphone rangé au fond de son sac, il ne tente même pas de chercher du réseau comme les autres, la certitude que seuls les appels d’urgence passent ou encore une clef wifi que le staff doit avoir au cas où. Rien pour eux en tout cas. Réalité qui se dessine devant eux, tous les habitants de la maison de Mars qui doivent se débrouiller et monter leur tente. Forcément. Lunettes Dolce qu’il glisse sur son nez, et Haku qui vient prendre sa tente après Lola, un regard amusé sur Daw et sa chambrée qui assurent une protection à qui s’occupera de la sienne. « J’pense que Jun sait monter une tente, il pourra s’occuper de votre tente Daw. Et puis si vraiment il n’y arrive pas, j’avais l’habitude de camper avec ma famille, j’m’en occuperai. Assure-toi juste que j’ai à manger ce soir tu veux. » Clin d’œil qu’on devine derrière ses verres fumés, il s’attèle à sa besogne en silence, le tout qu’il déplie en silence et méticulosité. Un regard dépité pourtant sur sa manucure. Il avait été pas plus tard qu’en début de semaine se faire les ongles avec @Byeol Areum, celle-ci allant même dans l’extravagance pour qu’ils se fassent poser des cristaux Swarovski sur ceux-ci. Il espérait vraiment ne pas s’en casser un, appréciant le travail réalisé. « Areum… Tu crois que ton salon pourra nous prendre en urgence au retour ? » Moue boudeuse et sa main qu’il agite un instant avant de commencer à préparer l’armature de la tente. Kohaku sans doute le moins atteint de cette expérience, seul gamin qui ne vient pas du même monde.

oversized ∞ Ça le soule. Mais en même temps, depuis quelques temps, tout semble le souler. Il sent déjà les répercussions de ses actions au prime. Son père l’a appelé et lui a fait un sérieux sermon sur le fait de s’excuser publiquement. Chose à ne jamais faire, évidemment. Puis sa mère. Ouch. Sa mère lui a dit qu’il ne fallait jamais admettre ses erreurs. Mais Jun a écouté que d’une oreille. De toute façon, c’est fait désormais. Et y’a déjà des marques avec qui il devait travailler qui l’ont appelé pour décommander. Des futurs possibles partenaires de l’entreprise de son père qui se sont retirés et qui ont été faire des affaires avec des entreprises concurrentes, et tout ça, tout ça parce quil s’est excusé. Il est soulé. Dans le transport qui les amène sur place, il est ravi d’être à côté de la fenêtre. Il peut prétendre dormir, la tête posé contre la vitre. Personne ne pourra voir s’il a les yeux fermés ou pas. Il les a pas, d'ailleurs. Il préfère regarder les paysages défiler. Ils vont pas tout prêt. À coup sûr, ils veulent un endroit sans réseau, bien pourri, pour essayer de “renouer les liens”. Ouais. Jun connaît le bail. Ils veulent juste s’assurer d’avoir des bons plans de moments où ils les détruisent encore plus. Mais si Jun a aucun espoir pour Daw et Suah, il sait que c’est certainement pas lui qui leur donnera de la matière intéressante aujourd’hui. Plus jamais, d’ailleurs. En tout cas, pas celle qu’ils attendent. Sa rivalité avec Haku était appréciée par les fans. Tant pis pour eux. C’est terminé. De son côté en tout cas. Il a assumé ses sentiments. Et il compte plus jamais le traiter comme il le faisait à l’arrivée dans la maison. Plus jamais. Lorsqu’ils arrivent sur place, Jun sort sans parler à personne. Le vrai Jun, plus caché par aucun artifice. Le Jun silencieux, froid, et solitaire. Et fuck le reste du monde. Il entend son prénom prononcé par Haku et regarde dans sa direction. Il parle à Daw, lui dit qu’il sait probablement monter une tente. Ouais. Avec une mère qui apprend à son fils à survivre face à une traque policière pendant plusieurs semaines, ouais, il a apprit à monter une tente. Il a même appris à faire du feu en pleine forêt. Par temps de pluie. Mais personne n’a besoin de savoir ça. Jun s’avance vers l’amas de sacs et sort ce dont il a besoin pour les tentes. Il se retourne vers Daw et avec un léger sourire, presque flirty, lui lance un “I got you, my queen.” Il lance un regard à Haku, un léger sourire, plus doux, avant d’aller plus loin, pour chercher un endroit plat pour planter la tente. Il voit une caméra qui le suit et se retourne, avec un large sourire, clairement hypocrite sur les lèvres. “Hey, si vous vous attendez à ce que je me plante, vous allez être déçus. J’suis sûre que filmer les filles qui ont peur de casser leurs ongles fera plus d’audimat.” Il est soulé. Il sort les tissus du sac et se met au travail. Dix minutes plus tard, la tente est plantée. Il se retourne vers là où est Daw et l’appelle pour lui montrer l’endroit. Il revient vers Haku et, tout en restant à une distance raisonnable, lui demande doucement “On partage une tente ?” C’est pas une question piège. Et il se doute parfaitement bien de la réponse. Mais ça vaut le coup d’essayer.

(@aum daw @itou kohaku)