내 이야기, STORYTIME | 一蓮托生 oublions nos différences Maiko a vu le jour il y a maintenant dix-neuf année dans la belle ville de Fukuoka, au Japon. Elle est l’enfant tant attendu d’un couple quelque peu original. Son père d’originaire russe a quitté les bancs de l’hôpital de son pays pour s’engager chez Médecins sans frontière, troquant ainsi les bobos ridicules de riches pour les maladies graves de pays pauvres. Sa mère quant à elle, ancienne miss Japon, est devenue institutrice spécialisée pour les enfants en situation de handicap. Ce duo atypique a attendu que la petite termine ses années maternelles avant de plier bagages pour revenir à ce qui les passionnaient : parcourir le monde pour aider les plus démunis. Ainsi Maiko a enchaîné les voyages et les rencontres, s’imprégnant de multiples cultures et langues qui ont forgé ce caractère mature et terre-à-terre. Elle a grandit plus vite que les autres enfants, sans pour autant perdre ses précieuses années. Son diplôme de lycée en poches obtenu en Allemagne, elle est rentrée dans son pays natal avec une soif certaine de redécouvrir ses origines. Mais la demoiselle a ouvert les yeux sur un pays bien trop conservateur et hypocrite à ses yeux. C’est ainsi qu’elle a créé son vlog, où pendant un an, elle a traversé le pays pour partir à la rencontre de personnalité marginale et mise à l’écart par la société. Tout ce qui ne rentre pas dans le moule japonais, elle l’expose avec un regard bienveillant. Tout le monde est différent, et c’est bien ça la beauté de l’univers. Cependant, Maiko devait payer ses études supérieures, et ce genre de vidéos malgré leurs nombreuses vues ne suffisent pas pour rembourser les frais honteusement élevées de l’université nippone. Alors, suite à des recherches, la métisse a compris ce qui rapportait le plus dans le pays : la sexualité. Le tabou est en effet tellement grand que ceux désormais appelés les « herbivores » font une consommation incroyable de porno. De ces êtres cupides, Maiko décida d’en profiter. Ainsi, vêtue de perruque et de masque pour les yeux aidée d’un modificateur de voix, elle est depuis plusieurs mois camgirl. Elle obéit aux demandes de ses viewers, avec des limites tout de même. La première étant de toujours s’afficher seule en vidéo. Sa sexualité, elle n’en a pas honte. Elle craque pour les personnages, non pas leur sexe. Mais elle garde les plaisirs charnels pour elle, ne montrant à sa seconde communauté que son corps à la peau couleur porcelaine. Avant de vous insurgez, sachez tout de même que 30 % des revenus sont reversés à des associations, différentes chaque mois. Son nouveau défi pour faire passer son message de tolérance : l’émission Terrace House.