내 이야기, STORYTIME | R E B I R T H Bâtard. Enfant illégitime. N’est-ce pas ainsi qu’on désigne le fruit de l’union de deux personnes non liés par les liens sacré du mariage ? Désiré ? Seulement unilatéralement par cette douce femme qui a décidé de te garder en apprenant sa grossesse. Elle était jeune, étrangère à ce pays dont elle n’était que de passage. Une femme innocente et passionnée, danseuse étoile qui se faisait un nom. Une femme qui est tombé sous le charme de ce beau chaebol déjà promis, mais semblait-il l’avoir oublié. Elle était différente de cette femme qu’on lui avait imposé. Ta mère respirais l’innocence, une lumière chaleureuse et apaisante qui l’avait attiré. Ils se sont aimés… Sincèrement, mais la mère de ton géniteur menaça ta chère mère qui décida de couper tout contact. La peur. L’envie de protéger celui qu’elle aime et ne pas le punir de cet héritage dont il allait acquérir. Elle s’est cachée faisant croire qu’elle était partie et avait tourné la page. Elle aurait pu repartir sur les terres nippones, mais en plus d’être tombée amoureuse de cet homme, elle tomba amoureuse de ce pays voisin. C’est donc sur les terres coréenne qu’elle te mit au monde. Toi son trésor. Son précieux petit Rei. L’être qu’elle chérissait bien plus que sa propre personne. Ce garçon si délicat pas plus hauts que trois pommes, aux yeux rieurs, un sourire solaire aux lèvres balayant tous les mots qui accablaient cette femme depuis des années. Elle l’a élevé seule du mieux qu’elle le pouvait. Il n’a manqué de rien même pas du manque d’un père. Il était différents. Elle l’a su dès lors que tu fus entrer à l’école primaire. Tes centres d’intérêt différaient de ceux des autres petits garçons. Tu ne jouais pas au ballon, ni aux petites voitures et encore moins aux robots. Non, toi tes goûts étaient plutôt délicats, plus féminins. Tu préférais lire, tenter la couture pour mimer ta mère, s’occuper d’une fleur sur le point de fanée et puis la danse… La danse, cette passion que ta mère t’a transmise. Tu l’a toujours regardé et admiré. Tu voulais être comme elle.

Un sourire solaire qui ne brillait que pour elle, mais qui à l’école s’effaçait. Les yeux baissés à regarder ses pieds, la mine renfrognée qui se ternissait au fur et à mesure que tes pas te rapprochaient de l’école. Être un enfant délicat, sensible, frêle, plus petit que tous les autres garçons ne t'ont pas aidé à t'intégrer et à te faire accepter. Non ta différence c'était tout de suite vu. Moqueries, mauvaises blagues ont été ton quotidien, mais elle est apparue. Cette jeune fille aux joues légèrement joufflue et au tempérament de feu. Elle t’a défendu et t’a tendu la main. Cette main qui vous lia pour une amitié éternelle. Elle devint ta meilleure amie. Celle qui prenait ta défense contre ce groupe de garçons qui te menait la vie dure. Celle qui arrivait à te tenir la tête hors de l'eau, à ne pas éveiller les soupçons du côté de ta mère sur l'enfer que tu pouvais vivre à l'école alors que tu n'étais qu'un jeune enfant chétif. Elle a toujours été la pour toi, Tout au long de votre scolarité même si vous n'étiez pas toujours dans les mêmes classes. Elle ne t'a jamais jugé. Elle t'a toujours accepté tel que tu étais. Même si tu étais différents. Même si tu aimais les hommes. Oui, tu aimais les hommes. Tu as toujours su au fond de toi que tu ne tomberais pas amoureux d'une femme. Sinon, tu serais déjà tombé amoureux de ta meilleure amie depuis longtemps. Au collège, tu as réussi à cacher ce secret dont tu avais si honte à l'époque...


Puis tu es arrivé au lycée et tu l'as rencontré. Lui. Le garçon le plus populaire de l'établissement, une classe au-dessus de la tienne. Tu as voulu taire les sentiments naissant en toi, mais tu ne pouvais t'empêcher d'écrire son nom sur ton cahier. Ce cahier que tu as malencontreusement oublié sur ta table. Un cahier qu'il a vu.... Qu'ils ont tous vu. Tu es arrivé un matin et les affaires de ton casier étaient par terre. Les feuilles de tes cahiers déchirées, des photos de toi avec écrit en rouge « sale monstre». Ta table et ta chaise avaient disparus, emportés sur le toit de l'école. Tout le monde te regardait avec ce regard méprisant, se moquaient de toi, te poussaient, t'enfermaient dans les toilettes, essayaient de t'intimider. Même ceux qui te parlaient avant t'ignoraient maintenant.  Tous sauf elle... Elle qui face à cette horreur avait voulu te venger, mais tu l'en as empêché. Tu ne voulais pas l'entraîner avec toi dans cet enfer... Le lendemain, tu n'es pas allé en cours. Le jour suivant non plus et ainsi de suite. Tu restais dans ta chambre, enfermé, recroquevillé sur toi-même. Ta mère ne comprenait pas ce qui se passait. Elle ne t'avait jamais vu ainsi. Quelque chose s'était passé à l'école, elle s'en doutait. Elle est allée à ton lycée, elle a essayé de tout tirer cela au clair, mais le directeur n'a rien voulu dire, fermant les yeux sur ce qui s'était passé. C'est ta meilleure amie qui lui a tout dit. Tout ce que tu avais vécu en une journée. Beaucoup trop pour un jeune adolescent qui à l'époque était perdu et honteux de lui-même. Puis cette attirance que tu avais pour le même sexe. Elle fût surprise, mais cela ne la choqua pas. Elle ne te jugea pas. Comment le pouvait-elle d'ailleurs ? Tu étais son précieux Rei. Elle t'a parlé tous les soirs, le dos contre la porte de ta chambre que tu avais fermée à clé. Cela a pris du temps, mais finalement tu as ouvert cette porte au bout d'une semaine et demie. Tu as pleuré et elle t'a consolé. Elle t'acceptait tel que tu étais.


Pendant plusieurs mois, tu n'es plus allé en cours. D'ailleurs, ta mère ne voulait plus que tu y remettes les pieds. Elle a cherché un nouvel établissement où tu pourrais prendre un nouveau départ.  Elle a cherché un nouvel établissement où tu pourrais prendre un nouveau départ.  Un établissement loin de ceux de Seoul. Elle t'a envoyé chez cet homme, son meilleur ami, un coréen qui l'a aidé à s'intégrer à ce pays qui n'était pas le sien et qui avait déménagé vers Busan. Il a été un grand soutient pour ta mère et t'accueillir chez lui après avoir appris ce qu'il t'était arrivé n'avait été qu'un plaisir pour lui. C'est grâce à cet homme que tu es devenu ce que tu es aujourd'hui. Un homme épanouit et qui s'assume entièrement. Tout comme toi, il a vécu un enfer en étant jeune, lui aussi attiré par les hommes. Il t'a aidé à assumer qui tu étais. Grâce à lui, tu as commencé à vivre réellement. Tu t'es ouvert et tu as pu finir l'année en étant toi-même sans crainte. À la fin de tes études, tu étais perdu. Les études ne semblaient pas être fait pour toi. Mais qu’allais-tu donc faire ? Tu es revenu chez ta mère et tu as bossé pendant une année comme caissier dans un 7eleven. Puis un jour tu es passé devant ce salon de coiffure. Il avait cet homme, celui qui avait réussi à capturer ton attention en une fraction de seconde tout comme les clientes qui le dévoraient des yeux. Il rayonnait. Tu as pris ton courage à deux mains et tu es allé le voir. Tu voulais en faire ton petit-ami. Tu as été maladroit, mais terriblement cute qu’il craqua sur ta franchise et ton culot, mais il te demanda en contre partie de devenir coiffeur. Il lui manquait un employé et vu ta beauté, tu étais tout ce qu’il lui fallait. Apparemment ton physique semblait attirer les clientes également. Tu acceptas. L’une des meilleures décision de ta vie, puisque que ce métier devint une passion. Votre relation a duré jusqu’à la fin de ton diplôme, puis vous avez cassé. Enfin il a mit un terme à votre relation. Tu as dit que tu lui ferait regretter en lui certifiant que tu deviendrais célèbre dans le métier et qu’il s’en mordrait les doigts. Tu as commencé en bas, travaillant dans divers salons pour acquérir de l’expérience avec la ferme intention un jour d’ouvrir son propre salon et accueillir la crème de la crème. Puis à la mi-2016, une autre voie parallèle s’ouvrit à toi. Ce n’était qu’un pari, lancé par ta meilleure amie. Celui de passer le casting de ce cabaret de travestie qui venait d'ouvrir. Tu t'étais préparé en portant des robes, en marchant sur des talons hauts, faisant jalouser ta meilleure amie, toi qui semblait presque être né dessus. Tu avais passé l'entretien et tu avais été choisi ainsi que deux autres personnes. Tu avais suivi une formation où tu t'étais encore plus épanouie. Tu avais découvert une part de toi que tu ne connaissais pas. Une part que tu aimais. Tu dansais. Tu faisai le show. Tu portais des tenues  fantasques et tu te maquillais de façon méconnaissable. Tu divertissais ce public se faisant de plus en plus nombreux chaque week-end. Tu n’étais qu’un employé, puis en 2018 le patron te refilas les rênes. Tu acceptas. Le Venus était à toi. Tu le restructuras après avoir fait des travaux. Tu remodelas le spectacle, inclus des travestis femmes pour jouer le rôle d’homme, mais aussi d’autres personnes tout aussi talentueuse et extravertie que vous. Parallèlement tes projets de construire ton propre salon devint concret, si bien qu’au bout de plusieurs mois ton salon de coiffure ouvrit ses portes. Ce ne fût pas simple de démarrer, mais il y a suffit d’une cliente pour que ton affaire démarre. Cette cliente prestigieuse qui est devenue une VIP de ton salon, une amie exquise portant le nom de Han Su Ah. Aujourd’hui les deux Venus ce portent bien et toi ? Toi tu vies comme tu as décidé de le faire en étant tout simplement toi à deux milles pour cents.