내 이야기, STORYTIME | mum is business, dad is the face Il se souvient de ce jour, souvent. Ce moment où ses parents lui ont expliqué ce qu'ils faisaient pour gagner l'argent qu'ils utilisaient pour payer tout ce luxe dans lequel il vivait. Un luxe raisonnable. Pour faire comme si ils donnaient la majorité aux oeuvres de charité. Son père a commencé. Parce que lui, c'était facile à expliquer. Une chaîne d'hôtels de luxes en Corée et au Japon. C'est pour ça qu'il était souvent absent. Parce qu'il était souvent au japon, en train de vérifier l'état de ses hôtels là-bas. Puis ça a été le tour de maman. Maman lui a expliqué d'abord que ce qu'elle allait lui dire, ça la rendait pas "méchante". Que ce qu'elle faisait était nécessaire. Alors il a écouté sa mère lui expliquer qu'elle était aux reines d'un trafic de drogue qui prenait la quasi totalité du territoire. Pas le seul, oh non. Mais un assez important pour que le nom soit connu.
Jun se souvient de ce jour, souvent.
Surtout lorsqu'il accompagne des enfants malades pour prendre des photos alors qu'il a amené de l'argent à l'hôpital. De l'argent qui vient de maman. De l'argent sale, dont le précédant détenteur est probablement shooté à l'heure qu'il est. Ou mort. Dans l'after life, il pourra avoir la consolation de se dire que son argent a aidé à sauver une vie. Ouais. Ce sera au moins ça.

내 이야기, STORYTIME | into my mind Le monde a les yeux sur lui. Il le sait. Il a entendu et senti le bruit du détonateur de l'appareil photo alors qu'il rentrait dans l'aéroport. Trois mois de vacances. Trois mois en Chine. C'est ce que son père lui a offert quand, grâce à une image de son "fils chéri" dans un magazine, une cliente particulièrement importante est venue séjourné à l'hôtel. Trois mois sans caméras, sans paparazzis, sans prises de tête. Toujours à surveiller, juste "au cas où". Il aurait préféré un voyage en Europe ou en Amérique. Ou en Alaska. Dans un endroit du monde où il aurait pu être lui-même sans avoir à constamment regarder derrière son épaule pour voir si quelqu'un le suit ou essaye de ruiner son image si parfaitement ennuyante. Il se tourne vers la source du bruit et lance un de ces sourires doucereusement faux qu'il lance toujours aux magazines. C'est plus facile de feindre des sentiments face à une caméra, surtout sur une image, qu'en vrai.
Une voiture l'attend dehors, et il remercie trois fois (c'est deux fois de trop) le conducteur lorsqu'il met sa valise dans le coffre. Il est humble. Il monte à l'arrière de la voiture et fait la conversation avec le conducteur quelques secondes avant de lui dire qu'il est fatigué et qu'il voudrait récupérer de son vol. Alors il s'enferme sur la banquette arrière, met la vitre sans teinte entre eux deux et dés qu'il est sûr d'être libre des regards, il pose sa tête sur le repose-tête. Il lâche un long soupir qu'il est forcé de garder silencieux. "Fuxk." qu'il chuchote, juste pour lui-même. Ça lui avait pas manqué.

내 이야기, STORYTIME | playing you Il prend un malin plaisir à regarder les photographes autour de lui s'agiter. Il doit faire quelques photos officielles pour un magazines sur la jeunesse dorée de Séoul. Et on lui a demandé de mettre des vêtements un peu plus noirs que ce qu'il a "l'habitude" de mettre. Un peu plus révélateur aussi. Et depuis que le shoot a commencé, il y a quatre heures, Jun s'amuse à faire la vierge effarouchée à coup de "oh, c'est pas trop révélateur ?" et de "j'ai juste tellement pas l'habitude de m'habiller de cette manière." Les photographes ont l'air de s'en vouloir de le "forcer" à s'habiller comme ça. Mais Jun profite de la situation. Parce que c'est la seule façon pour lui de pas juste arrêter de sourire et tout envoyer chier. Il leur balance, de temps en temps des "Non mais c'est pas grave, je vais le faire", juste pour les culpabiliser encore un tout petit peu plus.
La vérité, c'est que ces vêtements, il les ramènerait bien chez lui. Ils sont canons. Et ils lui correspondent bien plus que ces cardigans qu'il a par milliers et qu'il peut plus se sentir.
Il fait le shoot, et on lui a demandé d'avoir l'air womanizer, de pas sourire. Et il s'est fait une joie de s'exécuter. Juste pour mieux faire la prude choqué après, la main sur les lèvres, et les joues roses de "honte". Lorsque les photos sont sorties, les gens ont été choqué pour la plupart, de le voir dans cet état, s'indignant sur le fait que le "pauvre Minjun" avait dû être "sacrément choqué" de devoir prendre des photos comme ça. Puis y'a eu ses amis. Ses rares amis qui lui ont dit que c'était vraiment cool de finalement pouvoir avoir une photo de lui, tel qu'il est réellement.

내 이야기, STORYTIME | "Hello, I'm Minjun, nice to meet you" La première chose qu'il a fait, en rentrant dans la maison, c'est de sourire à tout le monde, de la même manière, sans juger personne (aux premiers abords). Puis il a demandé à ce qu'on lui fasse visiter. Il a demander s'ils savaient où étaient les caméras. Bien sûr, juste pour se protéger de la nudité dans laquelle les gens pourraient le voir. Bien sûr, question posée avec une gêne évidente. Fausse. Pas qu'il se balade à poil, oh ça non, surtout pas. Mais il préfère savoir. C'est que "être filmé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c'est un petit peu effrayant, vous trouvez pas ?" Il a de bonnes manières, l'ange. Puis il est décemment gêné de savoir qu'il va être filmé H24. Comme s'il n'était pas celui qui l'avait choisi. Il a repéré les gens qu'il connaissait, leur a offert un sourire tout différent. Identique en tout point avec juste cette immense différence qui rythme sa vie de tous les jours. La sincérité avec laquelle il agit. Il repère un gars aux cheveux roses bonbons. Il est mignon. Il repère d'autres personnes qu'il note avec une particularité chacun. Il se souviendra d'eux comme ça. Et lorsqu'il sortira, lorsque cette émission sera terminé, il les oubliera. Comme ça. Rapidement. Parce qu'ils sont pas importants. Personne ne l'est vraiment.