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je ne suis généralement pas matinale mais quand il est question de shopping, je suis une autre personne- j'adore le shopping, toutes ces choses qui vont finir à la poubelle malgré tout, car de toutes façons, à un moment où un autres les fils finissent par céder, la matière s'use, car de toutes façons rien n'est éternel ? le coffre de ma voiture regorge de sacs et je me retrouve toute seule à tout porter, d'un poignet à un coude et de l'autre poignet à l'autre coude. qu'est ce. que les caméras doivent apprécier me voir dans un tel état de détresse alors que je traverse le salon d'un pas fébrile. je m'affale sur le canapé et soupire de soulagement manquant de jurer. je ferme les yeux un instant et essaie de me remémorer la dernière fois que le shopping a été aussi fructueux et difficile à porter quand un bruit de porte attire mon attention de l'autre côté de la pièce. soli. soli et ses pantalon de survêt. soli et des vêtements amples. ah, soli. vraiment tant de potentiel et beaucoup trop de polyester à mon goût. et pourtant soli. soli soli soli. probablement la seule personne à pouvoir voler mon coeur sans en avoir l'intention. finalement je me redresse mollement pour venir la prendre tout aussi mollement dans mes bras, a back hug « soliiiii... où est-ce que t'étais passée soli ? » ma tête légèrement appuyée contre la sienne j'ajoute « j'ai vraiment cru que j'allais caner, regardes moi tous ces-... regardes moi tous ces sacs » un silence « et je t'ai pris de jolies choses » je dis en serrant légèrement l'étreinte pour qu'elle oublie l'idée de partir « alleeeeer, ça va être drôle »

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Et voilà, c’était parti. Elle se faisait toujours avoir. Toujours. Depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, depuis le début de cette émission, Soli n’était qu’une pauvre victime, victime des troubles fashion et stylistiques sévères d’Ash. D’ailleurs, l’équipe de Soli semblait adorer ça : de son manager à sa styliste. Même ses fans. Probablement qu’appréciaient-ils de voir Soli en mode poupée, habillée de toutes les manières par son amie. C’est que ça changeait, de son jogging habituel. Assise sur le canapé, elle écoutait donc Ash mais… Sans comprendre grand chose. Des noms de marque, de toutes parts. Des noms bizarres. C’était quoi ça ? « Hein ? Margiela ? Giela ? C’est quoi ce truc ? » C’est à peine si elle arrivait à le prononcer. Franchement, pourquoi ne pas trouver des appellations plus simples ? Soli, au moins, c’était pas compliqué à dire et à retenir. Et, Soli, plus elle voyait les robes, et plus elle paniquait. Son visage se décomposait, devenant presque blanc comme neige, tandis que son amie lui montrait les robes et les robes et les robes. Pitié. Pitié qu’elle ait pris dix kilos et qu’elle ne rentre dans aucune d’entre elles. Elle aurait dû manger cinq paquets de Doritos hier plutôt qu’un, elle en était sûr. Mon dieu qu’elle regrettait. Mais c’était trop tard, hein ? Trop tard. Voilà qu’elle se faisait déjà trainer vers la chambre. « Ouais bah après tout ça, on va manger au mcdo, j’ai mérité au moins ça. Deal. » Histoire de ne plus pouvoir rentrer dans ces robes et d’être en paix. Elle allait s’arranger pour prendre une taille sans rien dire à Ash, tiens. Voilà. Nouvelle stratégie. « Je mets quel ensemble ? Bon. Au pif. » Prenons un truc au hasard, elle partit donc se changer à l’abri des regards avant de revenir avec un ensemble vert. Vert, et très court. Très très court. Très très très court. « ASH ! VIENS VOIR ! » Elle n’était pas sûr de vouloir sortir devant les caméras avec ça. « On voit beaucoup trop de peau là ! Regarde, on voit tout ! C’est fait pour sortir dans la rue ça ? »

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je commence à connaître la bête, et elle me sous estime si elle pense que 15 minutes suffiront. je suis une négociatrice hors pair il faut dire, personne ne peut y résister de toutes façons. mais il est temps de lui faire croire le contraire « d'accord, quinze minutes » je croise les doigts dans ma tête, c'est un mensonge évidemment. et avant de m'écarter je lui dis « et ne penses même pas à fuir, ou je t'assommes avec mon chanel » des milliers de personnes avec un fétiche que je ne pourrais comprendre rêveraient d'être à sa place. une dernière étreinte alors que je finis par laisser la distance nous séparer un instant alors que je la ramène vers le canapé pour déballer les sacs comme s'il s'agissait de cadeaux de Noel.  « alors ici tu as une robe de la maison margiela, ici un ensemble de chez dior qui est taillée pour toi, ça c'est un une autre robe de alexander mc queen... oh ! j'allais oublier les paire de chaussures de chez miumiu ma-gni-fiques, et regardes, gucci se remet à faire de jolies choses, regardes moi cette veste en jean ! oh mon dieu... ah et j'oubliais le sac juste ici, que de belles trouvailles chez chanel, un peu plus et la vendeuse allait clamser, regardes, alors j'ai des robres des robes et des robes » un faible rire s'échappe de mes lèvres en voyant l'expression sur son visage « bon, on passe à l'essayage ? alleeeer, en plus ce sera marrant, moi aussi je vais essayer des trucs.» je me lève et ajoute « et tu devrais me remercier que je ne fasse pas le makeup car, j'en crève d'envie. » je dis en la trainant vers les chambres où on pourra se changer tranquillement. « on commence par les ensemble, aller je vais même t'aider à défiler comme pour les runway .»

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Et voilà, c’était parti. Elle se faisait toujours avoir. Toujours. Depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, depuis le début de cette émission, Soli n’était qu’une pauvre victime, victime des troubles fashion et stylistiques sévères d’Ash. D’ailleurs, l’équipe de Soli semblait adorer ça : de son manager à sa styliste. Même ses fans. Probablement qu’appréciaient-ils de voir Soli en mode poupée, habillée de toutes les manières par son amie. C’est que ça changeait, de son jogging habituel. Assise sur le canapé, elle écoutait donc Ash mais… Sans comprendre grand chose. Des noms de marque, de toutes parts. Des noms bizarres. C’était quoi ça ? « Hein ? Margiela ? Giela ? C’est quoi ce truc ? » C’est à peine si elle arrivait à le prononcer. Franchement, pourquoi ne pas trouver des appellations plus simples ? Soli, au moins, c’était pas compliqué à dire et à retenir. Et, Soli, plus elle voyait les robes, et plus elle paniquait. Son visage se décomposait, devenant presque blanc comme neige, tandis que son amie lui montrait les robes et les robes et les robes. Pitié. Pitié qu’elle ait pris dix kilos et qu’elle ne rentre dans aucune d’entre elles. Elle aurait dû manger cinq paquets de Doritos hier plutôt qu’un, elle en était sûr. Mon dieu qu’elle regrettait. Mais c’était trop tard, hein ? Trop tard. Voilà qu’elle se faisait déjà trainer vers la chambre. « Ouais bah après tout ça, on va manger au mcdo, j’ai mérité au moins ça. Deal. » Histoire de ne plus pouvoir rentrer dans ces robes et d’être en paix. Elle allait s’arranger pour prendre une taille sans rien dire à Ash, tiens. Voilà. Nouvelle stratégie. « Je mets quel ensemble ? Bon. Au pif. » Prenons un truc au hasard, elle partit donc se changer à l’abri des regards avant de revenir avec un ensemble vert. Vert, et très court. Très très court. Très très très court. « ASH ! VIENS VOIR ! » Elle n’était pas sûr de vouloir sortir devant les caméras avec ça. « On voit beaucoup trop de peau là ! Regarde, on voit tout ! C’est fait pour sortir dans la rue ça ? »

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!!!!!!! je ne sais pas comment exprimer autrement l'outrance qui dégouline de mon coeur à ses paroles. j'aimerais faire comme si je n'avais jamais entendu tout ça mais c'est trop tard.   « margiela ou maison margiela est une marque de vêtements de luxe mais également de décoration fondée par martin margiela en 1988. elle sait allier haute couture et... » je ris jaune avant de poursuivre d'un ton dramatiquement triste murmurant pour moi même « à quoi bon... » avant d'ajouter à haute voix « mon enfant toute ton éducation vestimentaire est à refaire de a A à Z. » je dis en posant mes mains sur ses épaules « je pourrais même me consacrer à la prière pour t'aider dans cette épreuve... mais..- et on va s'en sortir. » je me demande comment les gros requins de l'industrie n'ont pas encore réduit en lambeaux son existence jusqu'ici. je m'affale sur le lit un instant, reprenant mes esprits après avoir prit un gros K.O quand elle m'appelle. je reste immobile dans le lit et pouffe de rire avant de péniblement me redresser pour venir voir. je la regarde de haut en bas sans dévoiler mes pensées puis ajuste sa tenue avant de reculer et la regarder à nouveau. « tu es jolie » je souris relevant la tête vers elle puis hoche la tête « tellement mignonne, où est le problème ? » avant de revenir avec une paire de talons « tiens essaies ça » plus personne ne peut m'arrêter dans ma transe vestimentaire.