Arrivée des candidats | FT. everyone
Cheveux au vent, à cet arrêt de bus, evy attend. Elle l'attend comme toujours, sa meilleure amie. Celle qui l'avait inscrite contre son gré dans cette stupide émission. La jeune femme tire doucement sur les manches de son sweat jaune pour y cacher ses mains qui commencent peu à peu à geler juste après avoir lâché sa valise, lorsque son téléphone vibre dans la poche arrière de son jean. Elle le saisit, puis soupire en lisant le premier mot. « Désolée Ev' ! J'suis vraiment désolée, je dois aider ma mère à faire un truc, là. Je peux pas venir avec toi, tu m'en veux pas trop ?Je te suivrais tout le temps depuis l'extérieur en tout cas, comptes sur moi pour te soutenir, je te l 'promet. » et de nouveau une promesse bafouée. La jeune femme baisse la tête en rangeant son téléphone, sans même répondre à ce message tant significatif pour elle. « Je t'aime, mais je te déteste à la fois. » se criait-elle à elle-même. Le bruit du bus s'approchant d'elle la fit revenir sur terre. Elle tend la main pour qu'il s'arrête, puis monte dedans. Le trajet qui durait près de deux heures passa très rapidement avec de la bonne musique qui sortait des écouteurs. En descendant, la jeune métisse se retrouva devant la grande maison, là où elle commencerait dès aujourd'hui une nouvelle aventure. Elle saisit la poignée de sa valise puis avança, doucement, et pourtant, la jeune evy trébuchat puis se retrouva au sol. « Ah... » soupire-t-elle en s'assayant pour regarder son genou écorché. Quelle journée... premièrement elle commence aujourd'hui une aventure pour laquelle elle n'est toujours pas prête, ensuite son amie la lâche, puis elle se blesse et finit par déchirer son jean préféré. De plus, elle est du genre à avoir le sang qui coagule très mal, c'est très embêtant – surtout lorsqu'elle se coupe en s'épilant – ni une, ni deux elle ne se relève, se contrefichant du jean commençant à virer au rouge au niveau de son genou, elle est du genre maladroit et c'est comme une habitude pour elle, ça. Depuis qu'elle est gosse. Elle reprend sa marche, puis finit par rentrer dans cette maison. Ses yeux s'arrêtent sur chacune des inscriptions, puis elle finit par pousser la porte de la pièce d'où elle entend le plus de son. Des hommes, trop d'hommes pour si peu de femmes se trouvent ici. Elle les regarde un à un, ils communiquent tous entre eux. Ne voulant pas les interrompre , la jeune femme s'avance, sans prononcer le moindre mot, avant de s'assoir sur le canapé. Finalement, elle ose soupirer un petit « bonjour » puis lâche son plus joli sourire bien qu'un peu gêné, en essayant de ne faire fuir personne d'ici, ce serait tellement dommage.