« excuse my ego
can't go incognito
every time you see me
it's like winning big in reno
don't fuck with me, hoe... » Le sommeil encore trop lourd, il est de ceux qui râlent quand on tente de le réveiller avant que son corps ne soit prêt à faire quoi que ce soit. Geignement plaintif, la tête à peine sorti de sous le drap qui finit par se cacher sous la couette, le corps recroquevillé. Il a des journées comme ça Haku. Des journées où il n’a pas envie de faire quoi que ce soit. Où il passe tout son temps sans sortir de son lit. Une main qui attrape le téléphone avant de le relâcher. Elle a raison Areum. Il est déjà trop tard, bientôt midi, et il n’a pas encore dénié mettre le nez dehors. Ne serait-ce qu’un orteil en dehors de son lit. Pas envie pourtant. Et lorsqu’elle lui prend sa couverture, il ouvre juste un œil entre ses mèches délavées, un reste d’argenté sur celle-ci, l’œillade mauvaise.
« Jean Paul Gaultier a qu’à m’offrir un shooting ou faire de moi sa muse, et je consentirai à me lever. » La phrase est sans hargne, la main qui s’agite dans la chemise trop grande qui lui sert de pyjama.
« Areum, pitié … » Il geint encore pour la forme, mais elle est déterminée, les rideaux sont ouverts et voilà qu’elle met de la musique. S’asseyant au final sur son lit, il se frotte les yeux tandis qu’elle danse la belle.
« Est-ce que t’as dit shopping ? » L’esprit encore peu clair, il se remet peu à peu de l’étreinte possessive de Morphée.
« Tu veux aller où ? » Nouveau bâillement, le garçon qui s’étire comme un chat avant de finalement quitter son lit. Direction son armoire, il s’arrête devant celle-ci ouverte avant de lancer un coup d’œil à la jeune femme.
« Tu choisis pour moi ? » [244]