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notre compagnie en ces lieux est d'un ridicule, le printemps n'a même pas encore montré sa gracieuse figure ; rester ici, l'idée ne peut traverser que le coeur des insouciants. je ne serai pas venu ici en premier lieu s'il n'y avait pas un minimum de soleil dans les environs- aussi genesis semblait s’accommoder de la température, ce qui avait attiré mon audience même s'il faut admettre que je ne suis pas totalement à l'aise avec elle, avec les femmes en général.

« le printemps ne risque pas de surgir dans l'après-midi vous savez  » je relève légèrement amusé ajoutant « pour être plus précis, il reste exactement cinquante huit jours, vous n'aurez pas le loisir d'être surprise-  »

est-ce qu'il s'agit de ma saison préférée ? probablement, l'automne la suivant de très près. je m’accommode de toutes les saisons sauf l'été, l'été est une nuisance filandreuse que je n'ai jamais su apprécier. je passe d'ailleurs beaucoup plus de temps à l'intérieur en été. mes yeux se posent un instant sur son écran qui scintille de notifications instagram, une autre application dont je me tiens à l'écart depuis un certain temps maintenant. tout simplement parce que je suis incapable de comprendre l’engouement. d'autres personnes s'amuseront à dire que mon âme est beaucoup plus vieille qu'elle n'y parait mais je ne suis tout simplement pas intéressé.

« je reviens d'une conférence sur la méditation et l'importance de protéger- comment dire - son espace personnel qui peut très facilement être envahit par des parasites qui peuvent se présenter comme insignifiant au départ.  » léger hochement de la tête « c'était plutôt intéressant  »


@yeon genesis

frozen flowers | FT. gen Tu ne serais pas vraiment dire pourquoi il t’a tapé dans l’œil le petit Amaury. Tu crois même que si tu devais expliquer ça à quelqu’un ton interlocuteur ne parviendrai pas à comprendre. Il faut dire qu’Amaury est quand même un sacré personnage. Il ne ressemble à personne. Il ne cherche même pas à ressembler à qui que ce soit dans un monde où on ne cesse de vouloir ressembler aux tendances. Tu dois bien avouer que tu admires ce côté j’me fou, parce que toi t’es de ces faibles qui succombent. Ce n’est pas de ta faute sa doit être ta lune en lion, tu ne peux pas succomber à la fame. Amaury t’est sûre que dans son thème astral y’a pas d’attention whore. Non lui c’est la force tranquille, l’érudit. Il t’a d’ailleurs impressionné grâce à ses connaissance pointue concernant les vierges. Vraiment c’est rare de croiser un individu comme ça.  C’est peut-être pour toutes ces raisons que tu as décidé de le rejoindre dans la maison Mars. Et vous voilà à vous geler les miches dans un jardin sans la moindre fleur puisque le mois de janvier bat son plein. Mais t’es bien tu l’écoutes te parler du printemps qui ne viendra pas avant cinquante-huit jours et ça te fais sourire « Cinquante-huit jour c’est demain quand on y pense, je crois que la lune sera en bélier se printemps, ça veut dire qu’on va tous être particulièrement actif ».  Tu lâches finalement ton portable alors qu’il te fait son petit discours sur ce petit séminaire auquel il a participé. Tu sais que ce qu’il est en train de dire et sans doute vrai. «  Ça parlait de retraite ton truc ? » tu marques une pause «  j’crois vraiment qu’à part dans un endroit où c’est interdit, je ne pourrais pas me détacher de ça ». Dis-tu toute penaude en montrant ton téléphone. « Sensei va falloir me faire part de tes secrets ».


@han amaury

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quelle genre de force intérieur faut-il puiser pour pouvoir vouvoyer quelqu'un comme genesis ? je la connais à peine mais elle me parle avec autant d'aisance que le décors me semblerait presque familier. ce n'est pas pour quelqu'un comme moi, je suis de nature réservée et avec le temps je finis par oublier tout l'embarras du monde. elle parle d'astrologie comme on annonce la météo à la télévision. j'ai du mal à y croire mais je l'écoute tout de même sans dévoiler mes pensées.

« retraite... on peut dire ça comme ça  » j'acquiesce dans le léger hochement de la tête « il impliquait entre autres, à une certaine échelle, le côté nocif des réseaux sociaux qui sont pourtant censés nous connecter.  »

mon regard se pose brièvement sur son portable qu'elle agite en parlant de cet objet comme s'il s'agissait d'une solution à tout. ma main s'empare délicatement du portable que je détaille silencieusement avant de finalement dire ;

« c'est quand même impressionnant... qu'un objet dont la fonction principale était de recevoir des appels et d'en effectuer contrôle la vie d'autant de personnes à une échelle aussi importantes.  » je plonge ma main libre dans ma poche pour en sortir mon téléphone de dealeur comme diraient certains. la comparaison entre les deux téléphones est immense « c'est vrai, c'est le comble de vivre dans une ville, un pays dominé par la technologie et utilisé un téléphone aussi reculé dans le temps- mais c'est... c'est vraiment tout ce dont j'ai besoin  » je finis par dire quelque peu amusé. le téléphone de genesis toujours entre mes mains, je lui demande « vous voulez échanger pendant quarante huit heures ? je suis même prêt à me créer un compte sur Instagram même si je ne suis pas sûr de la façon dont cela fonctionne.  »

@yeon genesis

frozen flowers | FT. gen  Une retraite. On parle de quelque chose que tu n’as jamais envisagé. Premièrement, parce que la question ne s’est jamais posée. Deuxièmement parce que ton téléphone est devenu ton outil de travail. C’est les followers qui te permettent de manger depuis que tu as décidé que tu étais trop bien pour ta fucked up de rich family et que t’allais envoyer balader tes études de commerces puisque de toute façon plus question de reprendre les affaires familiales. Bref t’as dû te recycler et c’est quand même ta belle gueule qui t’a sauvée. Alors non, franchement se détacher des réseaux sociaux pendant quelque temps ça n’a jamais vraiment fait partie de tes plans de vies. Pourtant, tu ne peux t’empêcher d’acquiescer timidement lorsqu’il revient sur le côté nocif de ses réseaux. Toi tu as eu la chance de goûter au meilleur, mais tu sais bien que pour de nombreuses personnes Instagram et compagnie ne sont que des outils de torture qui les renvoient à une image négative de leur propre corps ou qui les poussent à vouloir ressembler à quelque chose qui finalement ne leur ressemble pas vraiment. Oui, dans le fond tu vois très bien ce qu’il veut évoquer. Et pour autant es-tu vraiment prête à te débarrasser de ce portable ? Toi la fille qui chaque matin as besoin de sa petite notification astrologique pour être certaine que tes planètes sont bien alignées ? Toi la fille qui se sent moins vide lorsque de parfaits inconnus lui lâchent des likes à n’en plus finir.  « Comment on est censé faire pour réussir ? » Lances-tu vraiment curieuse. Parce que 48H sans réseaux ça te semble être du domaine du quasi impossible. T’as t’es petites habitudes, ce portable qu’il te propose d’échanger, c’est comme une extension de toi-même, un accès à ta vie privée et même ton petit jardin secret.  « Je veux dire, comment tu fais toi pour ne pas du tout t’intéresser à tout ça ? » Et dans le fond est-ce vraiment le cas ? Après tout il a accepté de participer à une émission où les caméras sont rivées vers lui 24H sur 24. Tu hésitais, mais maintenant qu’il te propose de se créer un compte instagram ton visage s’illumine. Oui tout ça te semble soudainement bien plus drôle. Puisqu’on joue à vie ma vie, il faut bien que lui aussi se prête au jeu.   « Han Amaury avec moi comme coach et ton air tout à fait charmant tu vas faire des ravages ». Tu marques une pause avant d’ajouter l’air espiègle  « Es tu vraiment prêt à jouer ? »


@han amaury

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j'ai les mains qui tremblent légèrement c'est presque facile de berner l'oeil de quelqu'un, mon cerveau en contre partie est inapte à saisir s'il s'agit du froid ou s'il s'agit de la présence de genesis. concentration maury, concentration.

« pour réussir ? um... vous pouvez totalement utiliser un appareil photo à la place du portable, j'ai ramené le mien- je suis prêt à vous le prêter si vous faite la promesse d'en prendre soin comme ce qu'il y a de plus cher à vos yeux  »

ça peut paraître insignifiant mais cet appareil photo est presque comme une personne. sans doute devrais-je me détacher de la valeur émotionnelle des choses, c'est encore quelque chose sur quoi je peux travailler... évidemment, si cet objet vient à se briser par mésaventure entre ses mains, je me porterai totalement bien demain.

« ah, tant que nous y sommes, je peux vous passer mon carnet d'adresse ? comme ça vous n'aurez pas de mal à trouver quelque chose à faire... et la tentation sera moins forte  » je termine vaguement amusé, parlant de tout ça comme si j'avais déjà vécu un semblant de tentation de la part des réseaux sociaux. je réfléchis à sa question, j'y réfléchis beaucoup et puis un silence s'étale plus ou moins long avant que je ne réponde   « hmm... mettons ça sous cet angle ; sans les réseaux sociaux, je suis beaucoup plus productif. je n'ai jamais souhaité m'exposer à la vue du monde -ce qui est assez ironique car je suis ici, apparaissant sur une chaîne nationale-  » un faible rire m'échappe alors que je poursuis « la vérité c'est que je n'ai pas vraiment pris la décision d'être ici, elle m'a été plus ou moins imposée, je regarde moi même rarement la télé  » à la proposition de créer un compte, le visage de genesis s'anime d'enthousiasme, ce qui m'arrache un faible sourire, et puis un rire lorsqu'elle me complimente avec légèreté. ô, je n'ai pas de vision sur ma figure, mais si je pouvais, j'imagine de façon très réaliste mes joues prendre une couleur cramoisie. je peux facilement le sentir. et mon regard se perd dans la solidité du bois sur lequel nous sommes assis alors que je répond marmonnant visiblement gêné, tentant de ne pas le paraître « qu'est-ce que vous racontez...- oui allons-y  » léger hochement de tête, ce faible sourire qui ne s'efface pas alors que j'enlève la puce de mon portable avant de lui tendre le mien. « vous allez tenir le coup ?  » je lui demande sans la regarder avec un faible sourire amusé « j'ai peur de ce que la popularité risque de faire à mes chevilles en quarante huit heures... peut être qu'il n'en faudra que vingt-quatre avant qu'elles n'explosent  » je dis en tapotant ma cheville d'une main libre.

@yeon genesis

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frozen flowers | FT. gen  Tu bois ces paroles comme on admirerait celle d’un sage. Tu trouves ça incroyable. Oui, c’est dingue qu’il puisse connaître autant de choses et qu’il soit si modeste. C’est même assez charmant. Il ne se rend absolument pas compte des atouts qui sont les siens et c’est pour toi l’une de ses plus belles qualités. Il sort des idées de son chapeau sans que cela ne puisse pouvoir se terminer. Il pourrait passer pour un monsieur je sais tout, mais toi tu ne le perçois pas comme ça. T’as le sentiment qu’il s’intéresse à toi, qu’il s’inquiète même et ça fait des milliers d’années qu’une personne s’est montrée aussi attentionnée envers toi.   « Un appareil photo ? Ceux qui marchent avec des pellicules ? » Un large sourire se dessine sur tes lèvres. La photo c’est quelque chose qui te passionne et sans doute l’un des seuls bons souvenirs de ton enfance que tu as envie de garder en tête. L’objectif de ton grand-père braqué sur ta bouille de petite eurasienne, deux couettes sur la tête, un short en jean, des hautes herbes et la mélodie du flash. Oui tu n’aurais rien contre l’idée de retrouver ça. Et comme si cette perspective n’était pas suffisante, voilà qu’il se met à te proposer de te passer son carnet d’adresses.   «  À ce rythme-là j’vais te déplumer », lances-tu dans un rire en te permettant même de lui donner un petit coup de coude.   « D’ailleurs il serait temps que tu me tutoies tu ne crois pas ?  Ce vous ça me rappelle ma vie d’avant et tu vois c’est le genre de truc auxquels j’ai plus vraiment envie de penser ». C’est drôle que tu te mettes à parler de ça. C’est typiquement le genre de chose que tu gardes pour toi. Sous clé. Bien enfermé. Tu ne sais même pas vraiment pourquoi tu t’es mis à évoquer ça. Sans doute parce que le vous te fais penser à ses soirées guinder auxquels on t’as traîné des années durant en t’affichant comme un trophée. Tu secoues ta tête pour chasser ses pensées de ton esprit et tu remets ton attention sur ce que sa désintox des réseaux lui apporte.   « Ah oui tu n’as pas choisi d’être ici ? » C’est drôle quand on y pense.   « Qu’est-ce qui t’a décidé à participer quand même ? » Parce qu’après tout il aurait très bien pu se dégonfler et personne n’aurait pu lui jeter la pierre. Et voilà que maintenant il accepte de se créer un compte sur les réseaux. Décidément Amaury est un individu pour le moins surprenant.   « La popularité c’est gérable à partir du moment où on décide que ça ne veut rien dire » c’est facile pour toi puisqu’après tout, tout ne veut rien dire.   « Pour commencer il faut qu’on te trouve un pseudo, une idée ? »


@han amaury

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je lève les yeux vers elle, j'ai rarement vu autant d'engouement sur les traits de quelqu'un, et son sourire à ce moment précis a quelque chose d'épidémique. je détourne le regars le premier acquiesçant silencieusement dans un hochement de tête.

« j'ai un petit espace où je développe des photos en noir et blanc à la lampe inactinique  » et je lui parle de mon carnet d'adresse brièvement, et elle parle ironiquement de tout me piquer ce qui m'arrache un faible rire.

genesis est...tactile, même si tout a l'air de bien se passer, au moindre mouvement familier à l'intérieur c'est le chaos. mais un chaos paisible. concentration. je vous jure que je suis attentif mais je suis un peu pris de court par ses paroles.

« je..-pardon ?  » je lève des yeux surpris vers elle, non pas parce qu'elle me demande de la tutoyer mais sans doute par rapport à cette histoire de vie antérieure. je ne m'autorise pas à poser plus de questions dans la crainte d'être indiscret et le sujet revient à l'émission. ah. l'émission. un faible sourire se dessine sur mes lèvres alors que je secoue la tête.  « non, ma collègue de travail a rempli le formulaire à ma place et elle a réussi à convaincre le reste de l'équipe à me pousser à prendre des vacances forcées  » un faible rire m'échappe alors que je poursuis « je n'ai honnêtement rien connu d'autre que l'univers du travail, je n'ai pas fais de folies comme les gens de mon âge ont pu le faire  » un léger haussement d'épaules « je sais pas- je me suis dit que ce serait une façon de rencontrer de nouvelles personnes... mes collègues de travail m'ont dit avant l'émission que ce serait bien qu'on si on ne se voyait qu'occasionnellement à l'avenir  » je ris tout en poursuivant « que je rencontre des personnes qui se rapprochent un minimum de ma tranche d'âge...- honnêtement j'ai vraiment l'impression d'être dans ma cinquantaine maintenant  » j'hoche doucement la tête l'air sérieux dans ma plaisanterie « je pourrais vraiment resté enfermé dans ma petite routine sans verser la moindre larme de regret mais je me suis dit pourquoi pas ?  » je lève à nouveau les yeux vers genesis et hausse doucement les épaules avec un faible sourire lui demandant « et vous mademoiselle yeon  » mon sourire s'estompe quand je me rend compte que je la vouvoie encore et je rectifie ma phrase « désolé, je n'avais plus l'intention de te vouvoyer c'est juste une habitude très coriace    » je me demande vraiment quel genre de vie elle a pu vivre avant celle-ci... je l'écoute parler de la popularité et silencieusement j'espèrerais qu'elle utilise la même énergie pour les prochaines quarante huit heures. mais je dois admettre qu'elle a raison. je la regarde rallumer son téléphone et lancer l'application avant de me perdre dans mes songes. « hmm... amaury est déjà prit pas vrai ?  » prévisible. je prend le portable pour rajouter plusieurs "y" à la suite. prévisible aussi. aucune originalité. un faible sourire se dessine sur mes lèvres alors que je lui rend le téléphone pour qu'elle puisse créer mon compte, ce qui de toutes façons sera beaucoup plus rapide que si je m'y met. « je ne t'expliques pas comment utiliser mon téléphone, c'est vraiment simple, tu verras... ah, il ne prend vraiment pas de photo-  » silence. hochement de la tête silencieux. j'espere qu'elle ne regrettera pas son choix un peu trop précipité. je reprend mon téléphone ajoutant mon numéro avant de lui dire « si jamais tu as vraiment l'impression de craquer avant les quarante huit heures, appelles moi...-c'est mon numéro  » je ne risque pas de l'appeler en premier, du moins pas avant quarante huit heures, j'ose à peine la regarder dans les yeux. je passe une main derrière ma nuque et finit par demander « tu as déjà déjeuné ?  »

@yeon genesis

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frozen flowers | FT. gen  Ta bouche forme un O d’étonnement alors qu’il t’explique qu’il a son propre laboratoire de développement. Tu trouves ça formidable. À une époque ou personne ne prends plus le temps de faire des choses par soi-même. T’admires que lui puisse éprouver ce besoin là ou même au-delà de ça le fait qu’il ne se pose aucune question. Qu’il fasse ce qu’il aime sans même de demander ce que son voisin pourra bien en penser. « T’es quand même un drôle de phénomène quand on y pense » ou alors c’est les autres le phénomène. Toi y compris. « Peut être que dans le fond c’est toi qui as raison » tu te mets à penser à voix haute, sans filtre. « Et si on passait à côté de nos vies avec toutes nos conneries ? » Tu plonges tes yeux dans les siens comme si ces derniers allaient pouvoir répondre sans le moindre doute à cette question existentielle. Tes yeux le pressent de répondre et comme si ça ne suffisait pas ta main est toujours agrippée à son bras. « C’est pour ça que tu as fait ce choix-là ? Parce que tu penses qu’on est plus heureux sans les réseaux ? Que la vie est plus simple ? » Peut-être que oui. Peut-être que non. À titre personnel, tu doutes de la véracité de cette idée. T’as pas vraiment l’impression que tes aïeux étaient plus heureux, mais tu ne te bases que sur leurs comportements et ce qu’ils t’ont donné a voir alors dans le fond est-ce vraiment viable ? Quoi qu’il en soit tes pensées finissent par se recentrée sur le pourquoi du comment Amaury raconte, tout comme toi, sa vie en face de caméras. « Des vacances forcées » répètent tu pensive. « Donc t’es un accro au travail ? » lui lances-tu soudainement rieuse. « On a donc toutes nos addictions » oui tu vas vite en besogne puisqu’il n’a rien confirmé, mais tu l’imagines facilement être passionné par son boulot au point d’en oublier sa vie personnelle.  Il ne tarde d’ailleurs pas à confirmer cette idée. « C’est courageux en tout cas d’aller à l’encontre de ses habitudes comme ça, rien que pour cette raison tu peux déjà considérer que tu as gagné quelque chose de cette expérience ».  Et voilà qu’il te retourne ta question. Là tu dois bien avouer que tu te sens un peu bête. Parce que tu ne te vois pas lui raconter que tu fais en grande partie ça pour faire chier ta famille complètement dingue. « Pour le changement ? L’expérience. Je veux dire c’est pas un truc qu’on peut faire tous les jours ».  Véridique et en même temps… évidemment tu ne tardes pas à changer de sujet en remettant sur le tapis cette histoire de profil instagram et d’échange de téléphone. « Il faudrait regarder, y’a pas beaucoup d’Amaury si ? Puis d’ailleurs ça vient d’où ? » C’est vrai ça. D’où vient ce garçon ? Tu te mets à rire quand il te dit que son téléphone n’est pas si compliqué d’utilisation. «  Je devrais m’en sortir oui, mais toi ça va aller parce que visiblement y’a tout un tas de nouvelles applications que tu vas devoir prendre en compte » tu marques une pause soudainement soucieuse « Peut être que je devrais te faire un tuto » sans réfléchir tu notes à ton tour ton numéro.  « S’il y a le moindre problème, tu m’appelles, parce que gérer cette nouvelle notoriété ça pourrait être plus difficile qu’il n’y paraît. On sait que les balances et les tensions ça ne fait pas bon ménage et non, j’ai pas encore déjeuné, t’as faim ? »  


@han amaury

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un drôle de phénomène. je souris doucement détournant à nouveau le regard, comme si le sien était suffisant à me figer sur place si sa main ne l'avait pas déjà fait. je n'ai malheureusement pas la réponse à la question quand nos regards se croisent à nouveau. je me contente d'hausser les épaules ; prétendant qu'un silence est aussi une réponse.

« ça n'a jamais été un choix pour être honnête... j'ai une multitude de choix mais les réseaux sociaux n'ont jamais... fait partie de cette liste  » et je m'empresse d'ajouter presque inquiet

« je ne pense pas que ce soit un facteur qui sous-entend que tu ne seras jamais heureuse avec les réseaux sociaux si tu veux mon avis  » mais une grosse partie influencera la validité, de ton état d'esprit, peut être positif pour une durée un peu trop volatile juste pour un peu plus de like que tu ne pourrais en avoir cette journée là. tais toi amaury. ce n'est pas nécessaire. quand elle m'identifie comme un accroc au travail, mon rire accompagne le sien alors que je me défens faiblement même si l'idée m'amuse « non...  » je passe ma main libre sur mon visage gêné « ah...je savais que ça allait sonner de cette façon  » et pourtant il y a une part de vérité. une fois sur un dossier, il est difficile de détourner les yeux. notamment quand on se rapproche de plus en plus. je ne peux même pas me justifier devant le fait accomplit. je l'écoute alors à son tours me demandant quel genre de vie elle pouvait vivre avant d'arriver ici. qui est genesis ? tout le monde semble avoir besoin de changement. j'hoche doucement la tête avant de me pencher un peu plus vers cet écran dont la lumière bleue est si... néfaste. le nouveau thème de la conversation me ramène à réalité « oh ! c'est assez trompeur mais le prénom en soit vient d'allemagne... probablement de la france. le prénom italien se termine par un "i" mais ma mère ne suit aucune règles alors...  » je ris haussant les épaules « je suis à moitié italien et passe probablement pour un coréen à moitié allemand ou français... et genesis ?  » je n'ai pas envie d'assumer quoi que ce soit mais ses parents doivent être très religieux ? ses explications me donnent déjà le tournis que je dissimule dans un faible sourire. je me demande par ailleurs ce qu'il m'a prit de proposer une idée pareille mais il est trop tard. elle retire finalement sa main de mon bras pour noter son numéro de téléphone. me faisant à nouveau sourire en parlant de signe astrologique. peut être que je devrais me pencher sur la question et écouter ce que les astres ont à dire ? j'apprécie toutefois la façon dont elle change de sujet « un peu ?   » je dis en haussant à nouveau les épaules même si d'ici trente minutes à une heure, je pourrais manger dans le premier restaurant de la rue ou juste me préparer rapidement quelque chose « il y a un resto pas trop loin, mais je n'ai jamais osé y remettre les pieds depuis le début de l'émission-...comme ce sont des plats à partager, ils n'acceptent généralement qu'à partir de deux personnes  » je ris à nouveau un peu gêné avant de rajouter. « excuses moi mais, je ne peux pas te raconter toute l'histoire- ce sera pour une autre fois... tu viens ?  » je l'aide à se relever et fait du sur place relevant « un peu plus et on pouvait compléter le banc.  » accoudoir numéro et numéro deux.
@yeon genesis

frozen flowers | FT. gen  Les choix. C’est drôle d’avoir utilisé ce mot-là. Ça t’arrache même un sourire. Les choix tu connais toi aussi. Après tout il t’a fallu une certaine dose d’audace pour décider de mettre les voiles sans le moindre sou en poche à dix-huit piges.  « Tu sais les réseaux dans le fond ce n’est peut-être pas non plus tellement l’enfer que ça » Oui y’a des dérives. Oui ce n’est pas toujours parfait et c’est teinté d’une certaine forme de danger, mais pour autant serait-ce vraiment honnête de te mettre à cracher dans la soupe ? Après tout c’est tes followers qui te nourrissent. Eux qui t’aident aujourd’hui à décrocher des contrats avec des marques. Alors franchement tu serais mal placée pour dire que les réseaux c’est de la merde sur patte même si tu comprends complètement son avis. « J’sais pas » finis tu par ajouter soudainement pensive. Parfois tu te dis que tu serais peut-être morte si ta route n’avait pas croisé celle des réseaux sociaux et de l’astrologie. Les like des gens. Aussi puéril cela puisse-t-il paraître on – au moins un temps – su venir mettre un pansement sur tes plaies béantes. « Dans le fond ça doit être comme partout, y’a du bon et du moins bon, le tout c’est de ne pas se perdre dans les dérives non ? » Tu crois que c’est là une vérité à laquelle il faut se rattacher. Tu te mets à sourire, plus détendu, alors qu’il se défend d’une supposée addiction au travail. « Comme quoi on a tous nos petites additions, ça doit faire partie du jeu » puis ça te plaît bien de penser ça. Tu pointes d’ailleurs du doigt ton téléphone qu’il tient toujours dans sa main. « Bah voilà dans le fond moi aussi je suis accro au travail » Puis tu te mets à rire face à cette invention que tu viens tout juste de sortir de ton chapeau. Il te raconte que son prénom est en fait allemand et ta bouche ne peut s’empêcher de former un O de surprise. « Alors ça je n’aurais jamais imaginé » En même temps t’y connais quoi en prénom allemand, français ou même italien ? Pas grand-chose objectivement. « Je confirme, en tout cas je n’aurais pas parié sur l’Italie. Du coup des coins que tu conseilles ? Non pas que je compte partir demain, mais on ne sait jamais pour alimenter mon feed instagram » Tes rires viennent de nouveau s’ajouter à ton flot de paroles seulement il disparaisse petit à petit alors qu’à son tour il se met à poser des questions sur ton prénom. « On m’a toujours dit que c’était lié à la bible, j’sais on dirait pas comme ça, mais j’ai suivi une éducation religieuse monsieur, comme quoi jamais jugé un livre à sa couverture » tu t’étonnes toi-même, habituellement tu ne parviens pas à être si détachée quand tu te mets à évoquer tes origines. « Il paraît aussi que c’est lié au groupe de rock anglais, mais bon on ne m’a jamais vraiment confirmé cette info alors j’sais pas trop quoi en penser » C’est ainsi que se referme la parenthèse. Tu ne viendras pas lui dire que tu es le fruit d’un amour du troisième type entre un jeune croyant coréen et une délurée américaine pas très puritaine qu’ont rien trouvé de mieux à faire que se reproduire pour finalement faire de toi la fille des parents de ce dernier. « Je te suis » que tu lâches alors qu’il te propose d’aller vers un restaurant dans lequel il a ses habitudes.  

@han amaury

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est-ce que j'aurais heurté ses sentiments ? je prends quelques secondes de recul puis relève les yeux vers elle un instant avant de lui répondre en secouant doucement mes mains

« oui bien sûr, j'imagine que ça fonctionne comme ça partout  »

même s'il n'y a aucun endroit comme les réseaux sociaux où on peut se mettre en avant d'une telle haine envers un inconnu qu'on ne peut vraiment contrôler. tais toi amaury. ce n'est pas nécessaire. est-ce que j'étais accro au travail ? je ne saurais dire s'il s'agit d'une addiction mais plutôt d'un travail qui reste le travail après le travail. oui, peut être qu'il s'agit bien d'une addiction en fin de compte. je ris doucement aux paroles de genesis, personne n'imaginerait l'italie.

« tout ce que je peux te dire pour le moment  » je commence amusé « c'est que les prochaines quarante huit heures tu n'auras pas à y penser  » je prend son téléphone entre mes mains avec un sourire machiavélique avant de lui retourner la question des origines. bingo. genesis ce n'est pas si commun que ça de toutes façons en corée. léger hochement de la tête avant d'oser poser les yeux sur elle à nouveau pour lui répondre  « non pas du tout- et puis ce n'est pas comme si tu avais une couverture en particulier...  »

non genesis est un livre neutre, même s'il y a des parties qui sont un peu trop évidentes, il est difficile de prédire l'avancée de l'histoire qui se raconte ou qui va se raconter. léger hochement de la tête, nous marchons à l'extérieur de la maison où le vent souffle doucement. il faut compter une trentaine de minutes pendant lesquelles je n'ose rien dire ou plutôt que je n'ai rien à dire de particulier- avant de pouvoir apercevoir le restaurant fait de bois. je souris doucement, un léger sentiment d'allégresse alors que nous passons la porte d'entrée. « bonjo..-oh ! vous êtes revenu  » je pose mes yeux surpris sur la serveuse alors que mes joues prennent une couleur légèrement écarlate, je me contente de saluer silencieusement cette dernière qui comble le vide sans problème en lançant amusée  « cette fois-ci ça devrait passer ; il y a cette place tout au fond du côté des fenêtres  » « merci  » je dis en marchant silencieusement vers la dite table. je passe une main derrière ma nuque avant de simplement dire autant amusé que gêné « elle a une bonne mémoire  » ou peut être regarde t-elle l'émission. nous nous installons et je profite de la vue un instant avant de me pencher sur le menu « tout a l'air super bon...j'ai plutôt faim et je ne sais pas si c'est la derniere fois qu'on me laissera entrer alors...  » je ris à nouveau ajoutant « j'ai envie de tout essayer  » amaury amaury... assume tes choix plus tard, apprécies les aujourd'hui. « et comme j'ai eu l'idée de te faire venir ici, cela ne te dérange pas pour cette fois si je paie le repas ? je n'ai pas souvent l'occasion de manger à l'extérieur en compagnie de quelqu'un, alors ça me fait plaisir.  »

@yeon genesis

frozen flowers | FT. gen  Ne pas y penser pendant les prochaines quarante-huit heures. Étrangement c’est une idée séduisante. Tellement que tu n’hésites plus une seconde à te séparer de ce que certains évoquent parfois comme une extension de l’âme. « Exactement. Puis après tout ils s’en sortaient bien avant nous » et selon les dires de celle que tu as appelée un jour maman, la vie était bien moins compliquée quand ont été pas connectés.Un sourire vient illuminer ton visage lorsqu’il te dit ne pas trouver qu’une couverture pourrait te décrire.  « Merci ». Tu ne sais pas si c’est un compliment, mais c’est comme ça que tu as envie de prendre les choses. Tu aimes l’idée d’être mystérieuse. L’idée que rien ni personne ne peut deviner ce que tu penses ou ce qui pourra bien arriver avec toi dans la prochaine minute. Comme ça, tu as l’impression d’être celle qui mène la danse. Celle qui donne le rythme. Tu te sens protégée. Tu ne laisses plus les autres rentrer, encore moins quand tu ne leur as pas donné la clé. La vie ne t’a pas épargnée et jamais, non jamais tu ne te laisseras avoir une seconde fois. Voilà ce qui est devenu ton motto. Et pourtant, pourtant tu restes un être sociable qui ne peut s’empêcher de graviter autour des autres. Raisons pour laquelle tu t’es tournée vers l’astrologie, raison pour laquelle tu passes un peu pour un ovni et également raison pour laquelle tu n’as pas su résister à l’appelle de cette émission. Et tu ne regrettes pas. Pas le moins du monde. Oui, tu ne diras jamais suffisamment merci à TH qui a mit sur ta route des gens comme Amaury que tu n’aurais sans doute jamais rencontrés sans ce petit coup de pouce. Sans l’émission tu n’aurais jamais non plus accepté son petit défi. Décidément TH fait des miracles …

Tu décides de le suivre dans ce qu’il te présente comme étant un restaurant à connaître. Tu ne te fais pas prier. Tu es gourmande et toujours à la recherche de nouvelles adresses à découvrir. Il ne t’a pas menti. À en juger par la façon dont la restauratrice l’accueille, il a bien ses habitudes ici. Tu souris à la dame qui pose ses yeux sur toi tout excitée à l’idée de voir Amaury accompagné par une femme. Ça te fait rire, cette façon qu’il a de toujours créer de la sympathie chez les gens. Elle vous installe à une table un peu en retrait et il te semble soudainement tout gêné. « Visiblement elle t’aime bien » lances-tu dans un sourire. Il parcourt la carte, et tu te laisses guider par celui qui te semble être un spécialiste.  « Je te fais confiance sur le choix des plats et t’inquiètes pas, je crois que tu as tapé dans l’œil de la dame, elle t’ouvrira toujours les portes de son restaurant » un nouveau sourire se dessine sur tes lèvres lorsqu’il se propose de t’inviter.  « Ça marche, mais à une seule condition : la prochaine fois c’est moi qui invite d’accord ? »  Avec toi c’est donnant donnant.

@han amaury