내 이야기, STORYTIME | Une citation...  Chuck  - Charming, cute man, who rides a motorycyle picking up chicks and making love to the most beautiful ladie in town. Great dancer, master of the art of flirting, great singer and becareful ladies his an amazing actor. He will make you believe in anything.

 All the girls wants a Chuck. I want to be a Chuck

1991 – la naissance du divin, du fils tant attendu et espéré.  On t’appellera Charles, parce que c’est ce que ton père a décidé, parce que c’est ce qu’il a toujours imaginé; Il t'a toujours voulu, lui petit coréen blindé de thunes. Seulement il a jamais trouvé la femme de ses rêves. Il s'est pas laissé abattre. S'est envolé vers Londres et a choisi ta mère sur catalogue. Le reste ? Ca s'est fait via une mère porteuse une femme tout à fait charmante nommée Sally qui demande encore de tes nouvelles. C'est étrange, tu le sais et t'as jamais aimé ça. T'as toujours eu le sentiment d'être la chose d'un homme qui t’idolâtre. Bah oui le fait est qu'à ses yeux t'es un véritable petit miracle. D’ailleurs ce dernier n’a jamais manqué  de te le faire savoir. Il ne cesse de chanter tes louanges et de dire  à qui veut bien l'entendre que tu es merveilleux. C’est gênant. Genre vraiment. Il a toujours eu quelque chose à dire de tes moindre fait et geste. Jamais assez bien. Jamais à la hauteur. T'as fini par comprendre que rien ne serait jamais assez satisfaisant alors que tu avais six ans.  

T'as douze ans, t'es de passage à Seoul - faire un petit coucou à ta nanny - et voilà qu'un type vous arrête ton père et toi à la sortie d'un magasin pour te demander si par tout hasard tu n’as pas envie de devenir une star  - ouais c’est exactement comme ça qu’il la dit - et comme on t’a appris à être un gentil garçon poli tu prends la carte et tu mets les voiles sans savoir que tu signes alors ce qui rythmera les douze prochaines années de ta vie. Au début il est pas très chaud ton daron mais tu finis par trouver les bons mots. Tu sais comment le convaincre parce que du haut de tes douze années de vie tu trouves ça cool, t’as le petit branleur que tu es s’imagine que ce sera un truc pépouze, pas trop compliqué - sauf que bien évidemment c'était loin d'être ce que tu avais imaginé. 2008 – Ta première scène. Le truc que tu attends depuis maintenant trois ans. Une chorégraphie pensée au millimètre près et des paroles à hauts degrés de niaiserie. Ooooh baby give me your heeaaaart ; i’ll make yoooou mine. C’est complètement con, et t’en as conscience,  mais c’est pas si grave parce que, quand tu vois toutes ses filles qui crie frénétiquement ton prénom t’as l’impression d’être le roi du monde.  2010 – Il aura fallu moins de deux ans pour faire de toi un roi et pour que les gens t’adorent. On voit ta tronche quasi h24 sur les antennes, émissions musicales, émissions de variétés, des pubs pour vendre du poulet et des représentations de toi cartonnées dans les boutiques de cosmétique. Tout te réussit , l’argent coule à flots et t’arrives – la plupart du temps – à bien t’entendre avec les 10 types qui partagent le même dortoir que toi.  2012 – ta quatrième année d’activité ; une année couronnée de succès et pourtant plus la même envie. Ça te gonfle, tu te demandes ce que tu fais là et quel est le sens de tout ça. Tu as envie d’autres choses, mais tu continues de sourire devant les caméras. | 2013 – T’as 20 ans et ton père est persuadé que tu fais ta crise d’adolescence. Mais toi tu sais que tu es surtout à un tournant de ta vie, celui où tu dis merde après 5 ans de bons et loyaux services. ; Août 2013 – l’info tombe tu quittes le groupe qui t’a élevé au rang de star. Tu pars pour ton service militaire en laissant derrière toi une armée de fans éplorées. | 2014 – Au début tu recevais des sacs et des sacs de lettre et puis petit à petit on à presque fini par t’oublier ; t’es juste redevenu un mec parmi tant d’autres. Pas de maquillage, pas de paillettes et d’artifices juste toi et un treillis. T’as pas mal réfléchi. Sur le sens de la vie des bails de ce genre | 2015 – Bye bye l’armée bonjour la vie. Tu passes une année à littéralement rien foutre si ce n’est rattrapé le temps perdu – t’es d’ailleurs pas passé à grand-chose de chopper une MST avec tout ça -  Puis entre deux soirées trop arrosées tu composes, t’écris parce qu’on sait jamais un jour ça pourrait peut être servir à quelque chose. 2016 à janvier 2020 – le début du reste de ta vie. Celle que tu as choisi de mener. Tu t’installes dans un grand appart avec tes deux meilleurs potes. Tu vis ta meilleure vie et le flouz suis. T’as l’impression d’être le roi du pétrole et pourtant dans le fond on se demande si c’est vraiment le cas. T’as l’impression que t’as passé la première partie de ta vie dans un mensonge si bien que c’est presque devenu une seconde nature. À être trimballé partout on peut devenir qui on veut, c’est pas compliqué, y’a aucune attache, t’as a peine le temps de dire bonjour que tu dis déjà au revoir. Oui, t’es personne et tout le monde à la fois. Parfois ça te plaît. Parfois ça te donne envie de crever. Dirtybird. L’oiseau sale. Celui qui fait bouger vos corps sur les pistes de danse. Toi ton cœur se piétine au rythme de la musique. T’aimerais comprendre comme ça marche. En attendant, tu joues. Faire plaisir puis faire souffrir. Mouvement répétitif qui ne t’apporte presque plus aucune satisfaction. Pourtant, c’est plus fort que toi. Tu continues. Parce que ta vie est un putain de puzzle et aucune pièce ne semble vouloir s’assembler correctement. Tu donnes le change, entretien l’image. Tu tues l’ennui en faisant battre les cœurs qui t’entourent mais personne ne semble pouvoir faire battre le tient.  Tu manipule la vie et certains des êtres qui t’entourent. Seulement le destin semble toujours avoir un coup d’avance.

Janvier 2020 – « Bon Ryu t’oubliera pas de le dire à Vlad, on a laissé un message sur le répondeur, un paquet doit arriver dimanche et quelqu’un viendra le récupérer jeudi ».  Vous étiez trois célibataires avec aucun souci au monde. Vous vivez votre vie sans vous souciez de ce qui pouvait bien se passer  Mais tout cela a changé ce fameux dimanche matin. « C’est quoi ce truc ? » Tu te souviendras toujours de la tête de Ryu et de cette phrase de Vlad « C’est un bébé ». Un bébé. T’as phasé. « C’est quoi cette horreur » Tu ne croyais pas si bien dire. Aussi mignonne puisse t'être, celle que vous avez surnommée le bébé, vous n’y connaissez rien à ces choses-là. Et personne n’est venu la récupérer le fameux jeudi. La petite lettre laissée dans le couffin explique que l’un de vous est le père de cette petite chose. Qui ? Excellente question. Quetards comme vous êtes il est clair que vous êtes tous en bonne position pour vous voir décerner le rôle de père de l’année. Alors elle reste avec vous. Kiddo. 아가, el nino, детка. Votre quotidien ? Décidez de qui lui changera la couche quand elle fait caca vert, arrêter de fumer dans l’appartement, gérer les crises de larmes et les poussées dentaires. Bref on va vous décerner le prix de papa de l’année et toi tu te surprends presque à trouver un sens à la vie quand tes yeux viennent croiser ceux de la petite.