cucina del l'anima | FT. gen


il est actuellement vingt-deux heures quarante huit et j'ai été absorbé par le temps ; je n'ai même pas eu la possibilité de dire ouf ; les réseaux sociaux dévorent vraiment le temps qui nous est mit à disposition, si bien de vingt-quatre heures dans une journée finit par ne plus être suffisant. je me rend compte que je n'ai pas encore dîné, je me lève discrètement du lit pour quitter la chambre sur la pointe des pieds car certains dorment déjà. j'ai extrêmement faim pour être honnête et je n'ai pas la patience d'attendre une livraison alors je me colle à la tâche. 'important de savoir cuisiner pour soi, ma grand-mère m'a toujours dit qu'il valait mieux le faire soi même plutôt qu'attendre et mourir de faim. je me retrouve dans une cuisine vide. personne. parfait. je regarde s'il y a de quoi faire des lasagnes et je constate avec un bonheur silencieux que oui. faire des lasagnes n'a rien de difficile quand on connait la recette. une trentaine de minutes suffisent avant que je ne les mette au four et que je prenne mon mal en patience. cette vie de dolce farniente commence à me dévorer de l'intérieur dernièrement, je cherche sur le portable une activité qui pourrait me changer les idées quand une silhouette apparait au loin. appuyé sur le plan de travail, je relève la tête avant de constater qu'il s'agit de noctis, hwan m'a parlé de noctis auparavant. ils sont bons amis, voir meilleurs amis. noctis actuellement à l'air d'être dans un état somnolent. je n'ose pas le déranger plus que ça quand il s'affale sur le comptoirl. il n'a de toutes façon pas l'air de vouloir être dérangé  je me contente de continuer là où j'en étais en sortant les lasagnes du four espérant qu'elles soient aussi bonne que leur odeur. un bruit de gargouillis d'estomac interrompt ma tâche. j'aurais su dire s'il s'agissait du mien mais ce n'était pas le cas. j'ai préféré... faire comme si je n'avais rien entendu ; remplissant une carafe d'eau, deux verres, deux assiettes, pas de tuperware pour cette fois. de toutes façons l'habitude de cuisiner pour au moins deux personnes est une habitude qui ne me quittera pas de sitôt.

le comptoir est long et large, je commence à mettre la table en posant la carafe d'eau, ramenant les verres, avant de ramener les assiettes où les lasagnes sont encore fumantes avant de demander avec un faible sourire
« partant pour des lasagnes ?  » je ne sais pas exactement quel âge a noctis, il n'a définitivement pas l'air vieux mais je suis toujours dans l'optique de ne froisser les sentiments de personne en tutoyant des personnes que je ne connais pas. je ne mentionne pas la symphonie de son estomac car c'est peut être embarassant. je lui propose juste de me rejoindre pour ce dîner car... maintenant que j'y pense, nous n'avons jamais eu l'occasion de parler depuis le début de l'émission ?

@ahn noctis

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estomac qui clame une douloureuse symphonie. morphée perdant face à la faim naissante de l'homme fait de bohème. et les yeux s'ouvrent. noctis éveillé malgré lui par une envie débordante de vider un frigo. un placard. peu lui importe tant que la nourriture remplit son estomac en détresse. ainsi, il observe hwan, non loin. bien plus prêt qu'on peut le penser. ce dernier semble dormir paisiblement, alors il enjambe le bon ami, noctis, pour ainsi quitter le lit et l'emprise de celui-ci et quitter par la suite la pièce. le calme plat, le regard embué par un sommeil capricieux, il observe les alentours : personne. puis un bruit. puis deux. il se rapproche alors dangereusement de la cuisine, victime à en devenir suite aux réclamations de son estomac sans pitié. puis une silhouette se dessine enfin. la solitude s'envole alors qu'il traine des pieds jusqu'à la personne coupable de ce remue-ménage nocturne. odeur qui charme le ventre de l'artiste. à nouveau, il s'exclame et la grimace s'installe sur le visage du garçon endormi. prenant finalement place près du comptoir, c'est sans grande crainte qu'il s'écroule sur ce dernier, déposant sa tête sur son bras.

il baille, l'enfant. il baille. fatigue ou famine ? nul ne sait. mais il observe l'autre. il observe les gestes, les vas et vient, puis l'assiette qui se glisse sous ses yeux. et là vue de la nourriture lui rappelle la vision que lui offre cet animé qu'il n'a de cesse de regarder ces derniers temps. « qu'as-tu mis dedans ?  » premier mot. première parole échangé avec l'homme à ses cotés. longtemps il l'avait ignorer, noctis. longtemps il l'avait râlé à la vue d'une amitié naissante entre hwan et amaury. jalousie naissante. possessivité légendaire. « pourquoi tu ne dors pas ?  » parce qu'il a faim, pauvre fou. au même titre que lui. mais noctis, somnolant toujours autant, peine à réfléchir avant de poser ses questions. noctis débite, encore et encore avant de finalement abandonner, cédant à son estomac. et ainsi, il vient à goutter aux fameuses lasagnes offertes. papilles qui s'embrasent, il en viendrait presque à tirer des coeurs à l'aide de ses yeux si son monde n'était que celui d'un animé japonais.

@han amaury

cucina del l'anima | FT. noctis


noctis a l'air définitivement éteint, je me demande s'il se lève ou s'il est sur le point d'aller dormir. cette nonchalance qu'il transporte dans ses pas et sur ses expressions témoignent d'une fatigue. on ne sait pas si elle est sur le point de s'installer ou le quitter. ce que j'ai mis dans les lasagnes. je suis un peu pris de court par la question, je me demande d'ailleurs pourquoi. il me faut un quart de seconde de plus pour lui répondre, sortant de mes songes ;
« ah ! la recette. honnêtement c'est une recette assez simple : boeuf haché, ail, pulpe de tomate, origan, poivre, sel, un peu de sauge pour relever le goût, des feuilles de lasagnes, du parmesan râpé, de l'huile d'olive ; de quoi faire la sauce béchamel, muscade, farine, lait, un peu de beurre... ah j'ai rajouté un peu de piment mais c'est ma préférence personnelle... ce n'est pas fort du tout cela dit  » léger haussement d'épaules avec un faible sourire avant que j'ajoute « et vous avez des lasagnes  » je prend place en face de lui ajoutant avec un soupir « je ne peux pas dormir tranquillement si je n'ai pas dîné- pour ma part j'ai passé trop de temps devant le téléphone et le temps est passé extrêmement vite... et to-...  » je n'ai pas le temps de terminer ma phrase qu'il a déjà plongé dans le plat. un faible sourire se dessine sur mes lèvres que je réprime, bon, il devait avoir faim. « alors ? j'espère que ce sera à la hauteur de tes préférences  » je dis entamant à mon tour le plat @ahn noctis